Quelques jours après le 1er juillet, des piles de matelas, de fauteuils et de commodes usés s’ajoutent au paysage des quartiers résidentiels de Sherbrooke.

Line Dextradeur est la concierge d'un immeuble de la rue Prospect. Année après année, c'est la même chose : les locataires abandonnent leurs rebuts sur le gazon, sans avertir.

Ce matin, j'ai ramassé tous les bouts qui étaient déjà cassés et je les ai mis dans la poubelle. Pour ceux qui sont trop gros, on attend, soupire-t-elle.

L’attente peut parfois être longue. À la Ville de Sherbrooke, il est dorénavant nécessaire de prendre rendez-vous pour le ramassage des résidus encombrants.

Pour le moment, aucune prise de rendez-vous n'est possible avant le mois d’août.

Le chef de division des travaux publics et de la construction de la Ville de Sherbrooke, Antoine S. Petit, indique que cette attente est normale.

Antoine Petit estime que l'attente pour la collecte, cette année, est normale. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Thomas Deshaies

C’est sûr que c’est plate, mais c’est qu’on est dans le pire moment de l'année; c’est le moment des déménagements. Le type de collecte qu’on a présentement nous permet de limiter les déplacements inutiles et d’optimiser nos itinéraires en fonction du réel besoin de collecte, et non pas, comme c’était le cas avant, d’arpenter l'ensemble de la Ville et de collecter seulement aux endroits où il y a des déchets.

Un enjeu pour la sécurité

Des montagnes de résidus comme celle qui s'entasse chez Line Dextradeur, on en trouve plusieurs sur le territoire de Sherbrooke.

Outre le désagrément esthétique, ces rebuts peuvent aussi poser un enjeu de sécurité.

Avant de mettre aux rebuts, on doit s’assurer que ce qu’on dépose ne porte pas des risques d’incendie ou de blessures graves parce que des enfants vont aller jouer avec, insiste la relationniste du Service de police de Sherbrooke (SPS), Isabelle Gendron.

Les autorités rappellent aussi que la collecte devrait être une solution de dernier recours, parce que les résidus amassés seront enfouis.

Est-ce que ça pourrait faire plaisir à une famille dans le besoin, à un organisme communautaire?

Près de 5000 adresses ont fait une demande de collecte d'encombrants, jusqu'à présent, pour l'année en cours.

D'autres auraient dû le faire, croit Line Dextradeur, plutôt que de se déresponsabiliser.

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