Comme beaucoup de domaines, l’agriculture évolue elle aussi avec la technologie. Les pratiques s’adaptent et se développent. Une nouvelle technologie fait son apparition au-dessus des champs de la Mauricie; celle des drones agricoles.

Ils sont notamment utilisés pour l’arrosage et l’épandage de diverses semences fourragères, telles que le blé, le seigle, le trèfle ou encore le foin.

La semence n’est pas enfouie, elle est [seulement] déposée au sol, c’est pour ça que c’est limité, explique l’agriculteur et propriétaire de la ferme Agri-Thècle, Éric Veillette.

L’efficacité de travail est un des bénéfices de la technologie soulignés par le copropriétaire de l’entreprise Agri-Veillette, Samuel Veillette. C’est vraiment plus rapide, explique-t-il. Je peux semer à environ 36 km/h en comparaison [aux tracteurs] qui, eux, vont à 10 km/h.

Les imposants drones servent à planter des semences qui ne nécessitent pas d'être enfouies dans le sol.

Photo : Radio-Canada / François Genest

L’utilisation des drones permet aussi de travailler presque en tout temps, sauf en cas de pluie, ce qui n’est pas le cas avec de la machinerie puisque le poids des tracteurs, lorsque les sols sont humides, crée un effet de compaction et diminue la rentabilité des sols.

Ce qu’on veut [comme agriculteur], c’est intervenir au bon moment, au bon stade de la culture avec le bon produit et donc les drones nous donnent maintenant cette opportunité-là, explique Stéphanie Veilleux, une agronome du regroupement Lavi-Eau-Champ qui accompagne l’entreprise Agri-Veillette.

L’utilisation des drones permet aussi de travailler presque en tout temps, sauf en cas de pluie. (Photo : 4 juin 2025)

Photo : Radio-Canada / François Genest

Samuel Veillette estime que son entreprise est la seule en Mauricie à utiliser une telle technologie, mais, bientôt, elle pourrait devenir omniprésente dans les champs de la région.

Surtout avec la relève, les jeunes voient vraiment un plus pour leur entreprise d’utiliser cette technologie-là, affirme Stéphanie Veilleux.

C’est encore vraiment dans les débuts, mais il y a vraiment un marché qui va se développer pour ça, c’est certain, ajoute Éric Veillette.

Pas de pesticides

Plusieurs réglementations entourent l’utilisation des drones agricoles. Pour opérer un tel appareil, Transport Canada exige également une certification avancée de pilote de drone.

Seuls l’arrosage et les semences peuvent être réalisés à l'aide des drones. Actuellement, aucun pesticide n’est homologué par le gouvernement du Québec pour être appliqué par drone à des fins agricoles.

Stéphanie Veilleux estime cependant que la loi pourrait éventuellement changer.

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Le reportage de Kassandra Lebel

Photo : Radio-Canada / François Genest