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Des dinosaures dansaient pour séduire… et les traces de leurs parades viennent d’être découvertes

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Il y a plus de 100 millions d’années, dans ce qui est aujourd’hui le Colorado, des dinosaures se livraient à d’étonnantes danses de séduction pour attirer un partenaire. Une équipe de paléontologues vient de révéler l’un des plus grands sites de parade nuptiale fossilisée jamais découverts. Une sorte de « club de danse » préhistorique, où la drague passait par les griffes et la poussière.

Un comportement étonnamment moderne

Si l’idée de dinosaures dansant pour séduire peut sembler farfelue, elle est en réalité parfaitement fondée. Chez certaines espèces d’oiseaux modernes, descendants directs des dinosaures, les mâles réalisent encore aujourd’hui des parades nuptiales spectaculaires : sauts, déploiement de plumes, chants, et même mouvements de grattage du sol. Ce comportement, connu sous le nom de lekking, a désormais un équivalent fossilisé.

Le site de Dinosaur Ridge, dans le Colorado, vient de livrer des indices saisissants d’un tel comportement. Grâce à des analyses de terrain couplées à des images aériennes haute définition, les chercheurs ont découvert 35 ensembles de traces fossiles de type Ostendichnus. Ces marques de griffes, profondes et allongées, ont été laissées par des dinosaures qui grattaient le sol de manière rituelle, vraisemblablement pour impressionner des partenaires potentiels.

Une découverte majeure en paléontologie comportementale

Le site était déjà connu des chercheurs pour contenir cinq traces de ce type. Mais une campagne d’étude plus poussée, dirigée par le Dr Caldwell Buntin (Université Old Dominion), a permis de mettre en évidence un véritable espace de séduction collectif. L’agencement des traces, leur orientation et leur disposition en cercles ou en paires suggèrent des mouvements répétitifs de va-et-vient, parfois en rotation, typiques d’un comportement de parade.

Le paléontologue Martin Lockley, qui avait identifié les premières traces, avait émis l’hypothèse qu’il s’agissait de danses nuptiales. Buntin et son équipe ont voulu aller plus loin en testant cette hypothèse avec une approche rigoureuse, fondée sur l’analyse de données de terrain et l’élimination d’autres explications possibles (nidification, recherche de nourriture, marquage territorial, etc.).

Quels dinosaures dansaient là ?

D’après les empreintes et les marques relevées, les auteurs de l’étude estiment que le site aurait été fréquenté par des dinosaures ornithomimidés — des dinosaures bipèdes et herbivores ressemblant à de grandes autruches — mais aussi par des Acrocanthosaurus, des carnivores massifs proches du célèbre Tyrannosaurus rex.

Il ne s’agissait donc pas d’un simple passage, mais d’un lieu régulièrement fréquenté au fil des générations pour y effectuer ces rituels. Certains grattages montrent une alternance pied droit/pied gauche très marquée, témoignant d’un mouvement rythmique et intentionnel.

dinosaures Dessin de restauration d’un Ornithomimidé, Aepyornithomimus tugrikinensis. Crédits : Masato Hattor

Une « discothèque » fossile

Les chercheurs n’ont pas hésité à comparer ce site à une véritable arène de séduction, un lieu d’exposition et de compétition entre mâles. L’analogie avec certaines espèces d’oiseaux modernes (comme les paradisier ou les bécasses) est frappante. Il ne s’agissait pas de combats frontaux, mais de démonstrations visuelles et motrices. Les plus talentueux, les plus endurants ou les plus expressifs avaient alors une chance de transmettre leurs gènes.

Fait notable : il s’agit du troisième site de ce type découvert au monde, mais probablement du plus grand et du plus clair jamais mis au jour. Le site est aujourd’hui partiellement fermé au public pour préserver ces précieuses empreintes, mais certains points de vue sont accessibles.

dinosaures Modèle 3D des marques de lek à Dinosaur Ridge / Caldwell Buntin via Science

Une fenêtre sur l’intimité des dinosaures

Jusqu’ici, notre connaissance du comportement des dinosaures reposait surtout sur des ossements, des dents ou des excréments fossilisés. Cette découverte ouvre une nouvelle dimension : celle des comportements sociaux et reproductifs. Elle démontre que certains dinosaures, loin d’être de simples machines à broyer ou à brouter, développaient des rituels sociaux complexes, dignes de ceux observés chez les oiseaux les plus sophistiqués.

Le Dr Buntin le résume ainsi : « Ces traces racontent une histoire de séduction, de choix, de compétition — une histoire aussi vieille que la vie elle-même, mais que nous ne faisons que commencer à comprendre chez les dinosaures. »

En bref :

  • Les dinosaures ne faisaient pas que marcher : ils dansaient aussi pour séduire.

  • Un site au Colorado révèle 35 traces fossiles de lekking, comportement de parade nuptiale.

  • Ces traces témoignent de comportements complexes, proches de ceux des oiseaux actuels.

  • Une découverte rare, qui éclaire une facette méconnue de la vie des dinosaures

Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Cretaceous Research.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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