Le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Centre régional de santé et de services sociaux (CRSSS) de la Baie-James déplore les conséquences des mesures imposées par Québec dans le cadre de l’exercice de redressement budgétaire de l’établissement.

Selon le syndicat, le CRSSS de la Baie-James a cessé de couvrir les frais de déplacement, d’hébergement et de repas pour ses salariés qui doivent se rendre à l’extérieur de la région afin de participer à des formations ou encore à des colloques jugés essentiels à leur pratique.

La présidente du syndicat CSN des travailleurs et travailleuses du CRSSS, Isabelle Marcil, estime qu’il s’agit d’une attaque frontale contre l’actualisation professionnelle du personnel.

Ce n’est vraiment pas positif et il y a un lien direct avec la clientèle. Si moi, en physiothérapie, je ne vais pas chercher les nouveautés, ça va me limiter dans ma performance auprès de la clientèle et ç’a un impact direct auprès de nos usagers, affirme la technologue en physiothérapie.

Ça va chroniciser les douleurs, ça va les maintenir dans le système de santé plus longtemps. Il se pourrait que l’on n’ait pas les connaissances pour les traiter, donc c’est très très alarmant pour nos usagers.

Selon Isabelle Marcil, il existe des façons de maintenir la formation continue des employés tout en réduisant les coûts.

De toujours déplacer nos membres en formation à l’extérieur, dans le Nord-du-Québec et en Abitibi, c’est plus difficile et ça demande plus de coûts. Donc c’est peut-être de repenser la façon de former nos travailleurs, convient-elle.

Ça peut être de faire des formations globe-trotteur, donc de faire venir le formateur sur place. Ça peut engendrer beaucoup moins de dépenses que d’envoyer nos travailleurs à l’extérieur se faire former, stipule-t-elle, ajoutant que les formations virtuelles peuvent aussi être ajoutées dans l’équation.