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Hausses de loyer, itinérance invisible et discrimination : alors que le grand déménagement du 1er juillet approche, des organismes de logement saisissent l’occasion pour dénoncer la réalité des locataires de l’Est-du-Québec.
La réalité du déménagement estival existe encore dans le Bas-Saint-Laurent, selon Thomas Savy, intervenant en défense de droits au Comité logement Bas-Saint-Laurent. Cependant, les locataires quittent leur logement à cause de loyers déraisonnables, précise-t-il.
Une augmentation inacceptable
La hausse des loyers de 5,9 % autorisée par le Tribunal administratif du logement est un record que dénonce aussi Michel Savard, membre du Comité de défense des droits des locataires de la Côte-Nord.
C’est totalement inacceptable, déplore-t-il en entrevue à l’émission Bonjour la Côte.
Selon M. Savard, l’augmentation des loyers n’est pas cohérente avec celle du salaire minimum de 35 cents de l’heure, ou encore de l’inflation à 1,7 %.
Un paquet de familles vont se trouver sans avoir les moyens de conserver leur logement, mais elles n’auront pas le choix.

Michel Savard souhaite demander à la ministre responsable de l'Habitation un moratoire sur l’augmentation des loyers. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin
Les taux d'inoccupation de 1,3 % à Baie-Comeau et de 0,5 % à Sept-Îles sont préoccupants, ajoute-t-il.
L’incapacité à payer son loyer est la première cause d’itinérance, avant les troubles de santé mentale ou de dépendance, affirme Thomas Savy, du Bas-Saint-Laurent, en s’appuyant sur le dernier dénombrement des personnes en situation d’itinérance.
Non, on ne réussira pas à loger tout le monde, s’inquiète-t-il à l’approche du 1er juillet.
Sur les 128 ménages suivis par le service d'aide à la recherche de logement de Rimouski-Neigette, une quinzaine n’ont pas de solution d’hébergement lorsque le bail de juin arrivera à terme.
Le 1er juillet, c’est malheureux, mais ils vont se retrouver à la rue.

Thomas Savy dénonce dans la même foulée le concept de «réno-viction», lorsque les propriétaires effectuent de nombreux travaux pour inciter leurs locataires à partir. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Francois Gagnon
Une autre réalité gaspésienne
Pour Camille Tremblay-Fournier, membre du Comité autonome d’accessibilité logement de la Côte-de-Gaspé, la réalité est différente en Gaspésie : la pénurie de logements suit une dynamique estivale, avec un manque de logements en été et lors de la rentrée scolaire.
On se rend compte qu’il y a beaucoup de hausses de loyer frauduleuses, témoigne-t-elle.
Son comité offre du soutien administratif aux locataires, dans le contexte du fort taux d’analphabétisme qui sévit en Gaspésie.
Camille Tremblay-Fournier déplore également la discrimination de certains propriétaires vis-à-vis des locataires en raison des conditions de plus en plus restrictives dans les baux, comme l’interdiction d’avoir des colocataires ou des animaux.
Il y a tellement peu de logements que les propriétaires vont avoir tendance à discriminer les locataires, dénonce Camille Tremblay-Fournier sur les ondes de Bonjour la Côte.
Face à ces problèmes, le Comité autonome d’accessibilité logement de la Côte-de-Gaspé mise sur la revalorisation des logements collectifs, sociaux et adaptés, conclut-elle.
À partir de l’entrevue de Mathieu Pineau