Des centaines d’oies retrouvées mortes au printemps près de Lipton, à environ 90 kilomètres au nord-est de Regina, sont mortes de la grippe aviaire, révèlent des tests effectués plus tôt en mai. D’après le ministère de l’Environnement, il s’agit d’une preuve de la recrudescence de la maladie.

Iga Stasiak, spécialiste provincial de la santé de la faune au sein du ministère, indique qu’il y a de nombreux cas détectés de groupe d’oies mortes.

Elle ajoute que, parfois, des centaines d’oiseaux sont retrouvés morts sur un même site.

Cette souche récente semble affecter plus gravement les oiseaux, [...] ce qui est préoccupant, affirme-t-elle.

Il est en fait assez inhabituel d'observer une mortalité de cette ampleur.

Mme Stasiak reconnaît toutefois que le nombre d’oiseaux succombant à cette maladie est moindre actuellement qu’en 2022, lorsque le virus était nouveau pour les populations canadiennes d’oiseau.

D’après l’Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), le virus peut se transmettre de différente façon, comme par le contact d’un oiseau avec des éléments contaminés (notamment la volaille, du fumier, de la litière, des vêtements, des véhicules et de l’eau).

Plusieurs symptômes peuvent être alors observés auprès de l’animal contaminé, comme la chute soudaine de la production d’œufs, ou encore de la diarrhée. Cette situation entraînera alors une augmentation du taux de mortalité.

Trois fermes mises en quarantaine

L’ACIA a mis en quarantaine trois fermes après avoir détecté la grippe aviaire au sein de la population de volailles domestiques. L’une d’entre elles est située dans la municipalité rurale de Lipton.

Les deux autres se trouvent dans la municipalité rurale de Colonsay et d'Indian Head.

Le directeur général des Producteurs de poulet de la Saskatchewan (Chicken Farmers of Saskatchewan, en anglais), Michael Kautzman, affirme que ses membres craignent pour leur élevage.

C'est très stressant pour les producteurs, c'est très stressant pour l'industrie, affirme-t-il.

Il indique avoir rappelé à ses membres les mesures de sécurité pour aider à prévenir les infections sur d’autres sites. Cela inclut notamment la limitation des visites de fermiers et le nettoyage des véhicules ou des vêtements.

C'est quelque chose que l'on essaie d'atténuer, mais ce n'est jamais à 100 %, quoi que l'on fasse.

Le pathologiste Trent Bollinger, du Collège de médecine vétérinaire de l’Ouest, situé à Saskatoon, estime que le nombre de morts causées par la grippe aviaire devrait tomber à la fin de la saison migratoire.

Avec les informations de Colleen Silverthorn