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Ils sont entrés au secondaire en faisant l’école en ligne. Ils ont connu les masques et les bulles classes. Des élèves de l’École secondaire Val-Mauricie qui sont entrés au secondaire en 2020 terminent leurs études cette semaine et jettent un regard sur ce parcours scolaire différent.
Ève Branchaud admet que ses premières années à Val-Mauricie n’avaient rien de normal. Je savais pas vraiment ça avait l’air de quoi le vrai secondaire. On ne l’a pas vécu avant le secondaire trois, raconte-t-elle. Des corridors réservés pour éviter le mélange des groupes, des heures de fin de cours différentes pour éviter de croiser d’autres personnes, des bulles classes très serrées. Elle retient du positif de ces mesures. Elle croit qu’elles l’ont aidée à apprivoiser sa nouvelle école. On n’avait pas le choix de se faire des amis avec les gens qu’on côtoyait à chaque jour, se souvient-elle.
Quand Noah Lhuillier-Doare est entré en première secondaire, il venait d’arriver au Québec. Je connaissais littéralement personne dans l’école, affirme le finissant. De nature timide, il a trouvé lui aussi que les bulles classes l’ont aidé à socialiser.
Lauralie Sigmen a plutôt trouvé que c’était difficile de trouver sa place dans ces restrictions. Elle aurait voulu compter sur sa grande sœur pour faciliter la transition entre sa petite école primaire et la grande école secondaire, mais elle n’avait pas le droit d’aller la voir. J’ai trouvé ça dur de juste me sentir à ma place, admet-elle.

Lauralie Sigmen et Ève Branchaud sont amies depuis le primaire. Elle célébreront la fin de leur secondaire lundi lors de leur bal des finissants.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier
Quand même, lorsque les restrictions ont été levées, les élèves ont dû s'adapter encore une fois. On a pu aller partout dans l’école. On croisait les secondaire cinq. Moi, c’est ça qui me faisait le plus peur, raconte Lauralie, qui est maintenant elle-même une de ces grandes de cinquième secondaire. Son amie Ève se souvient des examens plus difficiles en personne qu’en ligne. Dans les cours en ligne, on jouait souvent à des jeux, a-t-elle confié. Elle admet qu’elle a dû participer à plusieurs séances de récupération le midi.

Flavie Raymond est persuadée qu'elle pleurera lors du bal des finissants, nostalgique de son passage au secondaire.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier
Flavie Raymond a aussi trouvé la transition difficile. Elle, comme d’autres élèves, s’est attachée au masque. Elle a aimé cacher le bas de son visage, elle se sentait protégée. Pas de la COVID, mais du regard des autres, parfois tellement dur à endurer à l'adolescence. Même à l’extérieur, elle choisissait de le porter. Quand je croisais des gens que je connaissais, oups, je mettais mon masque parce que je me disais "oups, je ne suis pas totalement confortable à ce qu’ils voient le bas de mon visage encore". Et ça n’a pas été facile de se débarrasser du masque, confie-t-elle. Elle a dû se convaincre de l’enlever. Elle raconte que même un an après la levée du port obligatoire du masque, certains élèves le portaient encore.
Le début d'une nouvelle étape
Les quatre finissants prendront le chemin du Cégep à la fin de l’été. Noah rêve de davantage de liberté et d’autonomie. Il en a marre du secondaire avec ses journées qui se ressemblent.
Certains ont une idée de ce qu’ils souhaitent faire plus tard, d’autres non. Le contexte économique plus difficile ne leur fait pas peur. En pleine pénurie de main-d'œuvre, les employeurs couraient après les finissants des dernières années. Ils s’attendent à devoir travailler fort pour trouver un emploi. Le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans est passé à 14,2 %. Plusieurs doivent maintenant aller porter des dizaines de CV pour décrocher un emploi. Ils sont prêts à s’adapter. Ils ont démontré par le passé qu’ils en sont capables.
En attendant, ils pensent à leur bal de finissants. Ils se réjouissent d’en avoir un, contrairement aux cohortes qui ont terminé lors des premières années de pandémie.
C’est sûr qu’il y en a beaucoup qui vont pleurer, dont moi, parce que c’est la fin, croit Flavie.
Dire que c’est fini, à partir de demain, c’est quelque chose, lâche Lauralie. C’est le début d’une nouvelle étape, c’est le passage à l’âge adulte, donc on a plus de responsabilités et je suis quand même excitée, ajoute son amie Ève. Malgré la nostalgie, elles sont prêtes à tourner la page sur un secondaire un peu atypique, qu’elles ont visiblement aimé.