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Dépendance aux écrans : « L’ennui est nécessaire », plaide une pédiatre

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Et si l’été était l’occasion de prendre conscience de la place qu’occupent les écrans dans la vie des familles et de s’en libérer? C’est le plaidoyer d’une pédiatre qui souhaite alerter la population sur la cyberdépendance « collective ».

C’est comme si la pédiatre Karina Poliquin avait pris son bâton de pèlerin, enchaînant les entrevues et les lettres ouvertes. Elle témoigne des effets délétères de la surutilisation des écrans dont elle est témoin dans sa pratique. Un véritable enjeu de santé publique, selon elle.

Deux mois avant la première rentrée scolaire sans téléphones cellulaires, le constat qu’elle dresse est percutant : On rend nos enfants super dépendants parce qu’on utilise les écrans pour [les surveiller] en quelque sorte.

La Dre Karina Poliquin croit que l’été est justement une période idéale pour se désintoxiquer des écrans en famille et pour réapprendre à s’ennuyer.

La pédiatre Karina Poliquin.

La pédiatre Karina Poliquin.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguère

L'ennui est nécessaire au développement de la créativité. Donc, ce que je vous conseille cet été, c'est de laisser les enfants avoir un libre cours à leur créativité, en ce sens qu’on laisse du jeu libre. On ne veut pas organiser nos enfants de A à Z, énonce-t-elle.

Selon elle, utiliser les écrans pour meubler les temps morts, par exemple lors d’une journée de pluie, est néfaste. Ce n'est pas actif, ça ne développe pas notre autonomie, notre autorégulation, explique-t-elle.

La pédiatre estime que les écrans peuvent toutefois demeurer dans une moindre mesure, tant que l’enfant n’est pas passif. Le soir un popcorn avec un un film, on l'écoute en famille, c'est positif. On discute du film en même temps, donne-t-elle en exemple.

Retrait graduel

La meilleure façon de réduire notre dépendance aux écrans est d’y aller de manière graduelle , selon la docteure Poliquin, qui prévient que des symptômes de sevrage peuvent survenir.

On dit tout le temps que c'est en réduction des méfaits. Donc c'est sûr que si on a un adolescent qui passe de six à sept heures par jour sur les écrans, on essaie de couper de moitié, progressivement, suggère-t-elle.

L’important : privilégier des moments sans écran le soir. Ce qui est essentiel, c'est vraiment de couper les écrans une à deux heures avant le sommeil, parce que c'est essentiel pour la routine, pour un sommeil qui est réparateur, conseille la médecin.

Le fait de se faire à l’avance un horaire d’utilisation de la tablette, du cellulaire ou des jeux vidéo pour la journée avec son enfant ou son adolescent peut être une option également.

On peut dire "OK, je t'ai enlevé ton écran, comment ça? Pourquoi tu crois que tu te sens comme ça? Est-ce qu'il y a des choses qui pourraient t'aider à te faire sentir mieux?" Puis de développer des stratégies avec l'enfant, propose-t-elle.

Des répercussions sur la capacité d'attention

Karina Poliquin affirme que les effets de la surutilisation des écrans peuvent se faire sentir chez les enfants et adolescents, mais aussi chez les jeunes adultes.

C'est une attention qui devient fragile. On n'a jamais eu autant de prescriptions de médicament psychostimulant pour le trouble déficitaire de l'attention, parce que les gens ne sont plus capables d'entraîner leur attention, constate-t-elle.

Une jeune enfant assise sur un canapé en train de regarder l'écran d'une tablette électronique.

Un temps d'écran élevé des enfants d'âge préscolaire peut entraîner un retard de développement global, selon une étude publiée dans le Journal of Developmental and Behavioral Pediatrics. (Photo d'archives)

Photo : iStock

Cela est en partie attribuable au caractère éphémère du contenu en ligne et de la stimulation qu’il procure.

Les écrans dans la vie des enfants au Québec

  • 44 % des enfants de 17 mois regardent la télévision une fois ou plus par jour

  • 20 % d’entre eux regardent un téléphone cellulaire une fois ou plus par jour

  • Le quart des enfants d’un an et demi passe en moyenne une heure ou plus par jour de semaine devant un écran

  • Les raisons les plus souvent citées par les parents pour l’utilisation d’écrans par leurs enfants sont pour l’amuser ou lui faire plaisir, pour favoriser son apprentissage ou pour l’occuper pendant qu’ils font autre chose.

    Source : Institut de la statistique du Québec, décembre 2024

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