La météo capricieuse des dernières semaines a des conséquences importantes pour les clubs de golf du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Plusieurs clubs ont dû fermer leurs portes à plusieurs reprises en raison de la pluie et de l'accumulation d'eau sur les parcours depuis l’ouverture de la saison.

Au club Lac-Saint-Jean, situé à Saint-Gédéon, les installations ont déjà été fermées aux joueurs à 13 reprises, du jamais-vu selon le directeur général Gérard Lessard. Il estime les pertes financières entre 30 000 $ et 50 000 $ en raison de ces jours de fermeture forcée.

Ces possibilités de revenus qui s’envolent en fumée comprennent les droits d’accès quotidiens, les concessions alimentaires, incluant la vente de bière et la boutique.

Quand tu fermes le terrain, ton restaurant ne fonctionne pas, ton bar ne fonctionne pas, tu n’as pas de location de voiturette, il n’y a pas de champ de pratique et la boutique est fermée, a mentionné Gérard Lessard en entrevue à l’émission C’est jamais pareil.

Depuis le 8 mai, on est rendu à 13 jours de fermeture. C’est du jamais-vu!

Le club de golf de Chicoutimi subit aussi les soubresauts de mère Nature. La direction a dû se résoudre à fermer le terrain à six reprises depuis le début de la saison, en plus de journées où les vents ont découragé plusieurs personnes à se présenter au club de golf.

On a eu des journées sans pluie avec des vents et à 3 degrés au mois de mai et au mois de juin. Ce sont des conditions extrêmes, donc le joueur quotidien qui vient payer son droit de jeu à 90 $. Il ne viendrait pas payer lorsqu’il y a des vents et qu’il fait 3 degrés, a expliqué le directeur général Carl Bouchard.

Selon les données enregistrées à la station météorologique de Bagotville par Environnement Canada, il est tombé 158 mm de pluie au mois de juin.

Selon Carl Bouchard, qui cite le représentant provincial des clubs de golf, l’ensemble des terrains du Québec essuie des pertes financières importantes en raison de la météo difficile.

Il y a une fin de semaine où on a dû fermer le vendredi et le dimanche avec des joueurs d’un jour annoncés. À 60 $ en moyenne, faites le calcul, ça ne reviendra pas.

Parcours impraticables

D’ailleurs, lors de fortes averses de pluie, les parcours deviennent rapidement impraticables.

Le terrain devient inondé. C’est difficile parce que quand le terrain n’est plus capable d’absorber l’eau, on n’a pas le choix de le fermer. On n’est même pas capable d’embarquer avec les tondeuses sur le terrain, on briserait tout, a signalé le directeur général du club de golf Lac-Saint-Jean, Gérard Lessard.

Le manque à gagner sera difficile à rattraper, selon lui, puisqu’il faudrait un nombre plus élevé de joueurs qu’à l’habitude.

Mais si la température est là, c’est sûr qu’on va pouvoir amoindrir le déficit financier, a précisé M. Lessard.