Deux Septiliens qui s'étaient donné le défi de traverser le Canada à vélo ont terminé leur périple en rentrant « à la maison » mardi, après deux mois de voyage. Les cyclistes ont franchi la ligne d’arrivée en compagnie d’un troisième ami, qui faisait aussi partie de l’aventure au début du long trajet qui relie Victoria à Sept-Îles.

Partis au début de mois de mai, Luc Lecompte, Martin-Pier Turcotte et Louis Brassard ont retrouvé les rues de Sept-Îles en fin d’après-midi le 8 juillet. Ils ont été accueillis avec émotion par des membres de leur famille et des amis qui étaient présents pour assister au dénouement de leur projet, né d’un désir de souligner les 40 ans de Luc Lecompte.

Je cherchais à prouver que j'étais encore capable de faire de quoi, un défi physique et psychologique, se rappelle le quarantenaire, qui peut maintenant se vanter d'avoir parcouru plus de 5000 km à vélo.

Au fil des discussions et de soirées passées à boire beaucoup de bière , tel que le raconte Luc Lecompte, deux de ses amis se sont aussi greffés à l’aventure. On était tous des néophytes là-dedans, on ne connaissait rien, souligne Louis Brassard en se remémorant les débuts du projet.

Les trois cyclistes ont été accueillis par leurs familles et amis à leur arrivée à la maison.

Photo : Radio-Canada / Élia Rousseau

L’effet de se lancer dans le vide, c’était vraiment ça.

Lors de la célébration du quarantième anniversaire de Luc Lecompte, Louis Brassard a dévoilé leur idée de grandeur à toutes les personnes présentes. [Luc] n’avait plus le choix d’essayer de l’accomplir, explique-t-il en ricanant.

Le trio a ensuite enchaîné les préparatifs qui ont mené Louis Brassard à rouler de Victoria à Winnipeg lors des deux premières semaines, puis Luc Lecompte et Martin-Pier Turcotte à traverser le Canada.

Initialement, le dernier à compléter le trio projetait de se limiter à une version écourtée de la traversée, mais les jours passés en Colombie-Britannique et en Alberta ne lui ont pas suffi. Finalement on a décollé et je n’ai pas voulu arrêter, lance Martin-Pier Turcotte avec enthousiasme.

Le parcours comportait son lot de défis, mais Luc Lecompte estime que la dynamique du groupe leur a permis de se dépasser et de s’épauler lors des journées plus difficiles. Les deux m’ont donné une discipline et du gaz. [...] Il y en avait toujours un pour aider l’autre, raconte-t-il.

Ballons et banderoles attendaient les sportifs pour souligner leurs efforts.

Photo : Radio-Canada / Elia Rousseau

Après 54 jours à traverser les montagnes, à respirer le sable des plaines et à longer des étendues d’eau, le retour était chargé en émotions. Martin-Pier Turcotte indique qu'il s'est senti à la maison une fois qu'il a rejoint la route 138, le dernier droit vers Sept-Îles.

C'est une route qu’on fait toutes les années en voiture, mais là j’étais en vélo. Là, je me sentais chez nous, mentionne Martin-Pier Turcotte, pour qui le vent frais et les odeurs lui ont rappelé la maison.

Avec les informations d'Élia Rousseau