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La juge gaspésienne qui siège à la Cour suprême du Canada, Suzanne Côté, vient de recevoir un doctorat honorifique de l’Université Laval. L’établissement d'enseignement lui décerne ainsi son plus prestigieux diplôme.
Cette remise se déroulait parallèlement à la collation des grades des étudiants de la Faculté de droit de l’Université Laval, du 23 au 27 juin dernier.
Avoir cette reconnaissance de la part de l’université où j’ai appris le droit, ma carrière, ça signifie beaucoup. C’est un honneur auquel je ne m’attendais pas. Je n’ai pas travaillé dans ma carrière en droit pour obtenir un tel honneur, mais j’étais très émue, souligne la juge originaire de Cloridorme.
Une pionnière, selon ses pairs
Première avocate plaideuse nommée directement à la Cour suprême du Canada, elle incarne l’excellence, la rigueur et la liberté de pensée. Son parcours pousse toute une génération de juristes – en particulier les femmes – à viser haut, à croire en leurs capacités et à exercer leur profession avec courage et passion, souligne la doyenne de la Faculté de droit de l’Université Laval, Anne-Marie Laflamme, par voie de communiqué.
Après sa formation en droit à Québec, Suzanne Côté décide de revenir en Gaspésie pour réaliser un stage de six mois, avant d’être assermentée comme avocate.

Les juges de la Cour suprême du Canada lors de la cérémonie d'accueil du juge en chef Richard Wagner à Ottawa, le lundi 5 février 2018. Rangée du haut : le juge Malcolm Rowe, les juges Suzanne Côté, Russell Brown et Sheilah Martin. Rangée du bas : le juge Andromaque Karakatsanis, la juge Rosalie Abella, le juge en chef Richard Wagner, le juge Michael Moldaver et le juge Clément Gascon. (Photo d'archives)
Photo : La Presse canadienne / Fred Chartrand
J’ai ensuite acheté une partie du cabinet où je travaillais comme étudiante et stagiaire à Gaspé. J’ai travaillé à Gaspé en pratique privée pendant près de huit ans, raconte Suzanne Côté.
La juriste décide ensuite de quitter la Gaspésie pour se rendre dans la métropole québécoise. À Montréal, où elle a pratiqué le droit pendant 23 ans, Suzanne Côté reçoit un appel qui changera le cours de sa vie.
Le premier ministre du Canada m’a téléphoné pour m’annoncer qu’il me nommait à la Cour suprême du Canada. [...] Au départ, je croyais que c’était une blague, affirme celle qui avait jusque-là travaillé dans le secteur privé.
Mes collègues ont tous été juges à une cour avant, soit à la Cour supérieure d’une province, soit à la Cour d’appel d’une province. C’est donc un changement complet, soulève la magistrate.
Un ajustement s’imposait donc chez Suzanne Côté, qui a su relever ce défi haut la main, puisque la Gaspésienne occupe ce siège depuis le 1er décembre 2014.
C’est un privilège de pouvoir contribuer au développement du droit au Canada et de participer à la prise de décisions qui ont des impacts tellement importants pour les Canadiens, pas seulement pour les partis qui sont devant nous.
Être juge au plus haut tribunal du pays s’avère toutefois une tâche plus intime et solitaire, selon Suzanne Côté.
On est plus isolée que quand on est avocate en procès privé, avec des clients, des témoins et tout. Je me suis ennuyée, au début, de ne pas avoir ce contact-là avec mes clients, de ne pas avoir le plaisir d’interroger et de contre-interroger des témoins en salle d’audience, explique-t-elle.
La Gaspésie toujours près du cœur de Suzanne Côté
Quand je reviens dans mon coin de pays, c’est comme si je ne l’avais jamais quitté. Je suis toujours très heureuse de retourner en Gaspésie. Je pense que la petite fille de Cloridorme demeure, et veut demeurer, très simple, affirme Suzanne Côté.
La juge s’est dite très touchée de l’appui de la communauté gaspésienne à la suite de sa remise de diplôme.
Ses admirateurs dans la région seront déçus d’apprendre qu’il n’est pas dans les plans imminents de Suzanne Côté de revenir en Gaspésie. Or, elle s'est déjà procuré son billet pour un retour à sa terre natale…
Je peux vous dire que j’ai mon terrain réservé au cimetière de Cloridorme [...] Je retournerai certainement à la terre qui m’a vue naître, laisse tomber, à la blague, Suzanne Côté.
L’Université Laval a remis, cette année, sept doctorats honorifiques.
Avec la collaboration de Renée Dumais-Beaudoin