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Les groupements forestiers Métis-Neigette et Témiscouata vont fusionner pour former le plus grand groupement forestier au Québec. À partir de mars 2026, la nouvelle organisation regroupera plus de 2600 propriétaires de forêts privées.
En créant le Groupement forestier Métis-Neigette-Témiscouata, les directeurs des deux organisations estiment qu’ils pourront maximiser les revenus des propriétaires de forêts privées qui en seront membres.
Un plus grand groupement forestier signifie que l'organisation aura accès à un plus grand volume de bois qu’elle pourra vendre aux industriels. Ainsi, les directeurs généraux soutiennent qu’ils obtiendront une meilleure force de négociation auprès des acheteurs.
C’est un projet qui nous tenait à cœur, et on est bien fiers du résultat, évidemment.
Selon Francis Albert, directeur général du Groupement forestier de Témiscouata, la fusion permettra également d’améliorer les services aux membres, de partager des ressources, d’attirer plus de main-d’œuvre spécialisée et de diminuer la dépendance des propriétaires de forêts privées aux subventions gouvernementales pour l’aménagement des forêts.
Le Groupement forestier Métis-Neigette-Témiscouata, en chiffres :
Près de 2650 propriétaires-actionnaires
9135 hectares de forêt
Un chiffre d’affaires combiné d’environ 140 M$, incluant les filiales
Plus de 400 employés
Six usines de transformation de bois de feuillus
Des entreprises acéricoles totalisant 157 000 entailles

Environ 150 personnes étaient sur place pour l’assemblée générale, selon Francis Albert.
Photo : Anne-Marie Dionne
Une deuxième tentative pour en arriver à une fusion
En assemblée générale, jeudi soir à l’Hôtel Rimouski, les membres du Groupement forestier Métis-Neigette ont voté à 88 % en faveur de la fusion. Quant aux membres du Groupement forestier Témiscouata, ils avaient voté à 97 % pour la proposition en juin 2024.
L’année dernière, le projet de fusion avait été rejeté par le Groupement forestier Métis-Neigette, à un vote près.
Certains membres, comme Jean-Maurice Lechasseur, avaient alors fait part de leurs inquiétudes en lien avec ce grand projet. Déçu du résultat du vote de jeudi, il précise : Je crois en l’importance de ces groupements et de l’aménagement. Ma crainte, c’est que plus c’est gros, moins on a de contrôle et c’est ce que j’ai dénoncé, rappelle celui qui est aussi l’ancien président du Syndicat des producteurs forestiers du Bas-Saint-Laurent.
De leur côté, les directeurs des deux groupements rassurent les membres en affirmant à nouveau qu’aucun bureau ne sera fermé et que leur priorité demeure les services aux membres.
La fusion sera officialisée le 28 mars 2026.