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Comme il l’avait laissé présager dans les dernières semaines, le candidat à la mairie Sam Hamad a présenté mercredi matin sa vision de la mobilité pour la ville de Québec. S’il est élu le 2 novembre prochain, il compte mettre en place un service rapide par bus (SRB), dont il estime le coût à 4,2 milliards de dollars.
Alors que l’ancien ministre libéral estime que le tramway n’est pas le bon projet, il soutient que son SRB+ permettra de desservir efficacement le centre-ville et les banlieues.
En conférence de presse, le chef de Leadership Québec a martelé qu’il s’agit d’un projet moins coûteux et plus rapide à mettre en place que le tramway. Il était accompagné d'un ancien directeur de l'ingénierie des infrastructures de la Ville de Québec, Daniel Lessard, un service municipal qui n'implique toutefois pas les réseaux de transport.
Reposant sur des voies dédiées, des feux prioritaires et une signalisation dynamique, ce projet moderne intègre les meilleures pratiques en mobilité urbaine, peut-on lire dans le communiqué transmis par son parti, Leadership Québec.
Proposition du SRB+ de Leadership Québec :
29 km de service rapide par bus
31 km de voies réservées
Coût : 4,2 G$
Mise en service complète d’ici 2031
Sa proposition s’inspire du projet de SRB de 2015 qui devait répondre aux besoins à moyen terme de l’époque, mais difficilement après 2041. La conversion future du SRB vers un tramway était déjà évoquée.
Lorsqu’il était au gouvernement, Sam Hamad soutenait d'ailleurs un tel projet sur le boulevard Charest.
Une carte des secteurs qui seraient desservis a été présentée lors de la conférence de presse. Essentiellement, dans les secteurs de Cap-Rouge et de Sainte-Foy, le SRB+ emprunterait le même tracé que le tramway, mais bifurquerait vers l'Université Laval depuis le boulevard Charest, au nord-est, plutôt que de circuler dans l'axe du boulevard René-Lévesque.
Il n'a toutefois pas fourni de tracé précis, laissant planer des flous sur les voies qui pourraient être retranchées à la circulation automobile et le chemin qui serait emprunté pour transiter entre la haute et la basse-ville.

Voici le trajet desservi par le projet de service rapide par bus (SRB) proposé par Sam Hamad s'il est élu à la mairie de Québec cet automne.
Photo : Leadership Québec
Le service se rendrait jusqu'au pôle d'échange Saint-Roch, avec des antennes menant vers la colline parlementaire, d’Estimauville, Charlesbourg et Lebourgneuf. Sam Hamad croit qu’une mise en service progressive est possible dès 2029 et serait complète d’ici 2031.
Le candidat assure que le SRB+ s’appuie sur des études, tracés et analyses déjà réalisés, dont plus récemment par CDPQ Infra, lorsqu'elle a présenté son plan CITÉ, en juin 2024.
Contrairement à Leadership Québec, le rapport de la Caisse concluait que le tramway demeure le meilleur mode pour la première phase du réseau de transport structurant. C'est ensuite autour de cet axe que se rabattent différents éléments du réseau, dont un SRB sur le boulevard Charest dans une deuxième phase.
Projet de tramway :
Le projet TramCité de CDPQ Infra est divisé lui-même en trois phases. La première reliera les secteurs de Le Gendre et de Charlesbourg au coût de 7,6 milliards de dollars.
La première pelletée de terre est prévue au plus tôt en 2027 pour une mise en service en 2033. Une deuxième phase permettrait de rejoindre D’Estimauville puis dans un troisième temps, Lebourgneuf et Lévis.
En mars, CDPQ Infra a répété qu'un SRB arriverait rapidement à saturation, s'il devait remplacer le projet de tramway dans la Capitale-Nationale.
Retrait de voies de circulation
Sam Hamad précise que sa présentation de ce matin ne constitue qu’un schéma.
Le candidat est convaincu que l’option du SRB+ limitera les travaux lourds qui entraîneraient des perturbations à la circulation ainsi qu’aux commerces. Cependant, il admet que des voies de circulation devraient être retranchées sur le boulevard Charest pour permettre la réalisation du service rapide.
L’étude de faisabilité Tramway-Service rapide par bus de 2015 indique notamment que le boulevard Charest se verrait retrancher une voie par direction entre Saint-Sacrement à Marie-de-l’Incarnation et une voie en direction ouest entre Langelier et Dorchester.

Sam Hamad a présenté son projet de mobilité pour Québec mercredi, en compagnie de l'ancien directeur de l'ingénierie des infrastructures de la Ville de Québec, Daniel Lessard.
Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux
Ça peut arriver qu’on retranche. On suit les plans qui ont été faits, a-t-il dit. On n’a pas le choix, on veut développer la ville, on veut servir les gens. Il va y avoir des inconvénients. Il peut arriver des inconvénients.
N'importe quel projet d'infrastructure va causer des inconvénients. Ce qui est important, c'est de prendre le projet qui cause le moins d'inconvénients pour les citoyens et qui présente des avantages. C’est l’analyse entre les inconvénients et les avantages.
Questionné sur la capacité du SRB+ à pallier les besoins de mobilité dans un contexte de croissance démographique et d’augmentation de la congestion routière, Sam Hamad répond qu’il attend la présentation des résultats de l’Enquête Origine-Destination pour la région Québec-Lévis.
Ceux-ci doivent être rendus publics en 2025, mais il s'avance tout de même sur les conclusions qu'il pressent. Je gage une chose, que cette étude-là va conclure que le débit, on a moins d'utilisateurs qu’on avait en 2017, spécule le candidat. J’ai un feeling qui dit qu’il va y avoir moins d’usagers de transport en commun et de déplacement automobile.
Par ailleurs, quant aux voies réservées, Sam Hamad a admis ne pas avoir pris en compte l’abandon du projet en mars par le gouvernement du Québec qui devait desservir les banlieues.
On ne recommence pas, on continue, assure Hamad
Alors que le chef de Leadership Québec compte abandonner le tramway, il ne voit pas sa proposition comme un nouveau départ et un nouveau projet de mobilité.
On prend les travaux préparatoires qui ont été faits et on les utilise, la majorité de ces travaux-là. Il n’y a pas de gaspillage de temps, a-t-il expliqué.
Le projet valorise les acquis, les études, les tracés déjà planifiés, déjà faits, déjà étudiés, les travaux déjà faits, a-t-il indiqué.
Par rapport à la participation des gouvernements fédéral et provincial, Sam Hamad croit qu’ils se doivent d’écouter la population et d’appuyer le projet mis de l’avant par la mairie qui sera élue cet automne.
Avec les informations de Louise Boisvert et d’Olivier Lemieux