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C'est un jour de repos samedi pour les hockeyeurs qui participeront à la finale de la Coupe Memorial dimanche. Et ils peuvent remercier un homme de hockey du Bas-Saint-Laurent pour ce congé de match. C'est que la « règle à Doris Labonté » s'applique depuis 2006 au championnat de hockey junior canadien.
Avant cette décision, les équipes participantes à la demi-finale de l'événement devaient jouer leur match le samedi.
L'équipe gagnante avait ainsi peu de temps pour reprendre son souffle puisqu'elle devait prendre part à la finale dès le lendemain après-midi.
Pendant ce temps, l'autre équipe finaliste, qui avait accédé directement à la finale après avoir terminé au premier rang du classement en ronde préliminaire, pouvait profiter de quelques jours de congé.
C'est exactement le scénario qu'a connu l'Océanic lors de l'édition 2005 de la Coupe Memorial à London, en Ontario, comme le rappelait l'entraîneur-chef de l'époque Doris Labonté dans une entrevue avec Radio-Canada en 2014.
Les Knights avaient alors blanchi l'Océanic par la marque de 4 à 0 en finale.
Ce qui a fait encore plus mal, c’est qu’on a dû jouer le samedi soir tard. Il a fallu forcer contre Ottawa en demi-finale. Il n’y avait rien d’acquis. Le lendemain, on n'avait pas de gaz, Sidney [Crosby] le premier. Ses patins étaient lourds, mais ils ont tout donné, se remémorait alors M. Labonté.

L'Océanic a été blanchi par les Knights de London au tournoi de la Coupe Memorial en 2005 après avoir joué un match en soirée la veille.
Photo : Getty Images / Dave Sandford
L'ancien défenseur de la Ligue nationale de hockey (LNH) Donald Dufresne était aux côtés de Doris Labonté à titre d'entraîneur adjoint lors de l'événement.
Je me souviens que dans les points de presse, il en a parlé beaucoup. C’est certain que l’équipe qui nous attendait était un petit peu avantagée, mais London avait un bon club aussi, nuance M. Dufresne.
Ce n’est pas la première année qu’on en parlait, mais on dirait que cette année-là, ça a ouvert les yeux.

Donald Dufresne a joint le Rocket de Laval en 2017 avant de revenir à Rimouski à titre d'entraîneur adjoint un an plus tard.
Photo : Radio-Canada
Le président de la LHJMQ à l'époque, Gilles Courteau, raconte que les trois ligues juniors canadiennes songeaient déjà à ajouter une journée de repos aux joueurs avant la grande finale.
Le règlement a changé et les gens se sont plu à appeler ça la " règle à Doris Labonté" . Ça me faisait rire parce que ça faisait un bout de temps qu’on regardait les diverses possibilités, raconte-t-il.
Il admet toutefois que les sorties médiatiques de Doris Labonté ont permis d'accélérer les choses.

Gilles Courteau assiste à tous les matchs de la Coupe Memorial à Rimouski.
Photo : Radio-Canada / Sébastien Ross
Gilles Courteau et ses homologues des ligues de hockey juniors de l'Ouest et de l'Ontario ont alors décidé d’ajouter une journée de congé avant la finale dès l'édition suivante, en 2006.
Améliorer le spectacle
Donald Dufresne croit que depuis ce changement, tout le monde est gagnant.
Le Rimouskois Michel Ouellet a eu la chance de remporter la Coupe Memorial avec l'Océanic en 2000. Rimouski avait alors remporté tous ses matchs lors de la ronde préliminaire et avait pu profiter de quelques jours de repos avant de prendre part à la finale.

Le Rimouskois Michel Ouellet alors qu'il évoluait pour le Lightning de Tampa Bay dans la LNH.
Photo : Associated Press / Chris O'Meara
Même s'il n'a pas pu profiter de la règle à Doris Labonté en tant que hockeyeur, celui qui est maintenant entraîneur adjoint de l'Océanic croit que le congé ajouté avant la finale il y a près de 20 ans n'a fait qu'améliorer le spectacle.
C’est intéressant pour que la game soit jouée avec des équipes fraîches, qui sont plus reposées pour ce grand moment-là. Tu ne donnes pas nécessairement l’avantage plus à un qu’à l’autre. Tu veux avoir un spectacle à la fin, estime-t-il.
Avec la collaboration de René Levesque