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Convoi forestier entre Chambord et Alma

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Un convoi de centaines de travailleurs forestiers circule sur la route 169 au Lac-Saint-Jean vendredi matin. Les véhicules font le trajet de Chambord jusqu’à Alma.

Il s’agit d’une initiative du Groupe Rémabec. D’après l’entreprise, l’objectif est de sensibiliser la population et les élus à l’importance du secteur forestier au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

On est dans un environnement d’affaires qui est devenu toxique. Je pense qu’il faut faire comprendre aux gens de la région que c’est notre première économie la foresterie, a expliqué le président et fondateur de Rémabec, Réjean Paré, à l’émission C’est jamais pareil.

Plusieurs personnes sont rassemblées.

Plusieurs acteurs du milieu sont présents, dont des travailleurs forestiers et des entrepreneurs.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Coulombe

Les participants veulent lancer un message clair et faire entendre leurs préoccupations au gouvernement du Québec.

Il y a trop d’incertitudes. L’accès au territoire est rendu très complexe. Les gens sont là aujourd’hui de façon constructive.

Alors qu’il y a des tensions plus que jamais dans le secteur de la forêt en raison du projet de loi 97 qui vise la réforme du régime forestier. Les travailleurs forestiers appellent à la mobilisation.

Tout le monde dit que ça prend une réforme. Ce volet-là est unanime. Nous, on est en arrière de la ministre pour qu’il y ait une réforme, mais en ce moment, ce qui est sur la table, divise plus que ça peut rassembler. Ce qu’on veut, c’est que les gens se rassemblent autour du projet, a affirmé Pierre Cormier.

Selon le président et fondateur de Rémabec, Réjean Paré, dans un contexte qui est actuellement difficile, les gens de l’industrie ont très bien répondu à l’invitation de ce matin. On est tous dans le même problème, assure M. Paré.

La scierie d’Arbec de L’Ascension-de-Notre-Seigneur, du Groupe Rémabec, avait annoncé au début du mois de juin qu’elle fermait pour une durée indéterminée. Environ 160 travailleurs sont touchés par cette fermeture.

Cette décision touche aussi toutes les autres usines d'Arbec, soit 2000 emplois dans les usines en Haute-Mauricie, sur la Côte-Nord et au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Affiche de l'usine Arbec devant la cour à bois

La scierie Arbec de L'Ascension

Photo : Radio-Canada / Louis Martineau

Ça a été une décision très difficile à prendre. Dans toute ma carrière, après 40 ans dans l’industrie, je n’ai jamais eu à prendre une telle décision. Je pense que ça a sensibilisé le monde, a raconté Réjean Paré.

Il considère effectivement que la population est sensible à leur cause, mais croit que le secteur forestier doit mieux se faire connaître.

Vous savez, au Saguenay-Lac-Saint, dans les quatre MRC, il y a au-dessus de 10 000 baux de villégiature. Tout le monde veut garder son petit coin de terrain, mais il ne faut pas oublier que c’est nous qui construisons les routes et qui les entretenons. Si un jour on était obligé de transférer ça à nos MRC ou nos gouvernements, ça serait impensable. Le montant serait énorme, a expliqué M. Paré.

Réjean Paré est certain que le convoi aura des conséquences positives. Des rencontres sont d'ailleurs prévues avec Québec prochainement.

Avec les informations de Jean-François Coulombe

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