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Pneus usés, fenêtres cassées, serviettes sanitaires souillées… Des organisations qui gèrent des friperies ou des magasins d'occasion dénoncent une pratique qui se répand : la population leur laisse de plus en plus de déchets.
Une fois, on a même ramassé le bois complet d’une ancienne cabane qui devait être un pigeonnier, souffle Marc Harvey, responsable des deux magasins Chez Vincent de la Société Saint-Vincent-de-Paul de Québec. C’était plein de ce que je ne dirai pas…!

Marc Harvey, responsable des magasins Chez Vincent de la Société Saint-Vincent-de-Paul de Québec, rencontré à la succursale de Sainte-Foy, qu’on appelait autrefois le Comptoir Louise et Frédéric.
Photo : Radio-Canada
Rencontré à la succursale de Sainte-Foy –qu’on appelait autrefois le Comptoir Louise et Frédéric –, M. Harvey dénonce ces gens qui manquent de civisme.
Notre problème, c’est pas les gens qui viennent porter des vêtements, ou des cadres, ou des lampes, ou des affaires comme ça, ça on a un taux qui est quand même très acceptable de choses qu’on peut revendre.
L’enjeu est plutôt lorsque les gens viennent porter des choses qu’on sait pas quoi faire avec et qui nous coûtent cher à opérer après parce qu’il faut s’en débarrasser.
Ce printemps, lors de la période de changement de pneus, on a peut-être ramassé 25, 30 pneus à côté des poubelles, signale-t-il.

Une trentaine de points de service similaires aux deux magasins Chez Vincent sont pilotés par la Société Saint-Vincent de Paul de Québec.
Photo : Radio-Canada
Parfois, ce sont des lavabos qui y sont déposés. J’ai déjà ramassé une vieille toilette usagée, cassée, poursuit celui qui travaille pour l'organisme depuis maintenant neuf ans. Depuis deux ou trois ans, on ramasse beaucoup plus.
Si, d’ordinaire, un coup de fil à la Ville de Québec suffit pour libérer Chez Vincent des objets encombrants impossibles à revendre, les travaux à proximité de l’établissement du chemin Sainte-Foy rendent le tout un petit peu plus compliqué puisque les camions ne peuvent pas toujours passer, note M. Harvey.
Là, il faut prendre un camion et aller à l’écocentre porter ça. [...] Quand mes employés font cela, ils ne font pas autre chose.
20 000 $ en amendes
Des pneus, ça, j’en ai une tonne en arrière, lance de son côté Anne-Marie Provençal, directrice des services communautaires de l’Armée du Salut Québec. Les gens sont un petit peu trop généreux!

Anne-Marie Provençal, directrice des services communautaires de l’Armée du Salut Québec.
Photo : Radio-Canada
Jouets brisés, serviettes sanitaires souillées, des fois les gens nous amènent carrément leurs sacs de vidanges. J’ose penser que c’est une erreur, ajoute celle qui œuvre depuis 15 ans pour l’Armée du Salut, précisant toutefois qu’il s’agit d’une minorité.
Ça nous cause un [...] coût élevé en matière de déchets à cause que les gens viennent porter des choses qu’on ne peut pas réutiliser, alors qu’ils auraient pu simplement aller à l’écocentre.

«Des pneus, ça, j’en ai une tonne en arrière», lance Anne-Marie Provençal, directrice des services communautaires de l’Armée du Salut Québec.
Photo : Radio-Canada
Étant dans une période fort occupée, ni Mme Provençal, ni ses collègues n’ont le temps d’aller porter, par exemple, les matériaux de construction, ou encore les matelas, que d’aucuns déposent parfois, à l’écocentre.
Résultat : des amendes. Récemment, c’est 20 000 $ que l’Armée du Salut a dû payer en une année.
Ce 20 000 $-là, j’aurais pu le prendre et acheter de la nourriture, et faire plus de paniers de Noël.
Si les gens pouvaient être conscientisés à ne pas venir porter les choses qu’on ne peut pas réutiliser, ça aiderait énormément, tranche-t-elle.
Avec les informations de Philippe L’Heureux et de Louis-Simon Lapointe