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Comment rétablir le fossé entre les jeunes et la culture québécoise?

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Les résultats d’un coup de sonde, réalisé auprès d’adolescents de deux écoles secondaires, démontrent que les contenus audiovisuels québécois francophones ne trouvent pas écho chez les jeunes.

L’une des raisons évoquées est l’absence de ces contenus là où se trouvent les jeunes, soit les réseaux sociaux et les plateformes numériques, dont TikTok, Netflix et YouTube sont en tête de liste.

Cette conclusion a été dévoilée lors d’un panel au congrès de l’Association québécoise de la production médiatique (AQPM), qui s’est tenu à Québec, plus tôt cette semaine.

La place de l'école

Les jeunes ne savent pas qui est Gilles Vigneault!, lance Moana Veillette, enseignante de français et de communication au Séminaire Saint-François de Québec, dont les élèves de 5e secondaire ont été sondés.

Son constat est sans équivoque : il y a un effritement de la culture québécoise chez les jeunes. On n’a plus de référents communs, constate celle qui enseigne depuis maintenant 19 ans.

Il y a plusieurs années, je faisais un projet à la "C'est juste la TV" où ils devaient analyser une problématique ou une situation par rapport à la télé québécoise. Ça fait huit ans que j'ai arrêté de le faire parce qu'il n'y avait pas ces référents-là.

Quatre personnes assises sur des chaises sur une scène.

La comédienne Alice Morel-Michaud, les producteurs Rosalie Drainville et Patrick Bilodeau, et Moana Veillette enseignante, lors du panel sur les contenus audiovisuels québécois et les jeunes au congrès de l'AQPM.

Photo : Patricia Tadros

Moana Veillette rappelle qu’elle enseigne dans un milieu privilégié. Ils sont dans un milieu qui est très favorisé, donc ils ont accès à tout.[...] Aux forfaits cellulaires, à tous les abonnements.

Autre constat, soit celui de la facilité. Pourquoi sortir de l'algorithme quand l'algorithme nourrit exactement ce qu’ils cherchent? demande l’enseignante, qui pense que l’école devrait être au centre des solutions proposées pour ramener l’intérêt de la culture québécoise chez les jeunes.

Ce qui est commun à tous nos jeunes, c'est l'école. Puis la première compétence professionnelle de l'enseignant, c'est la médiation culturelle. Tous les profs devraient normalement faire des liens avec leur matière puis la culture dans laquelle on évolue. Donc moi, je reste persuadée que l'école, c'est un vecteur important, plaide Moana Veillette.

L'omniprésence du contenu américain

Un constat frappant issu du sondage mené auprès d'élèves de 4e et 5e secondaires de Montréal et Québec est que 81 % du contenu qu'ils consomment et apprécient le plus provient des États-Unis.

Je pense que les jeunes sont au rendez-vous quand il y a des contenus qui les intéressent, soutient le producteur Patrick Bilodeau de UGO Média. Mais on a une industrie qui a changé drastiquement en peu de temps, et c'est difficile de s'adapter aussi rapidement, soutient-il. L'enjeu principal, c'est un enjeu de découvrabilité des contenus, mais aussi des plateformes, poursuit-il.

Les plateformes gratuites comme Tou.TV ou telequebec.tv semblent inexistantes dans l’univers des adolescents.

Patrick Bilodeau donne en exemple la série Detox sur laquelle il a travaillé. Avant de faire la série, j'ai fait un petit sondage dans mon entourage, justement, auprès des adolescents, de mes neveux et nièces, etc. Puis, il y en avait beaucoup, ça m'a vraiment surpris, qui ne connaissaient littéralement pas les plateformes disponibles gratuitement.

De plus, les adolescents interrogés consomment majoritairement des contenus adultes. Ce sont des jeunes adultes. [...] Les contenus qui sont plus moralisateurs ou éducatifs, ce n'est pas ce qu'ils recherchent dans leur loisir, explique Moana Veillette.

Cette observation a fait réfléchir le producteur de UGO Média .Je pense que les adolescents, et surtout les adolescents plus âgés, ont besoin d'être challengés dans ce qu’ils regardent, ils ont besoin de se projeter et de voir potentiellement des personnages plus âgés, mentionne-t-il. Il estime qu'en marketing, il ne faut pas négliger le public adolescent, qui pourrait être intéressé par du contenu destiné aux adultes.

La comédienne sourit à la caméra.

La comédienne et créatrice de contenu Alice Morel-Michaud

Photo : Pamplemousse média

Alice Morel-Michaud, comédienne et créatrice de contenu, soutient qu’il faut aller là où les jeunes se trouvent et qu'il faut penser au marketing dès l’écriture d’un projet. Si c'est par des courts vidéos sur TikTok, comment on écrit nos scènes pour que ça puisse fonctionner? J'espère que les gens dans la salle [au congrès de l’AQPM] voient ça comme un beau défi, et non pas comme devoir changer les bonnes manières de faire, mais de trouver d'autres manières de faire, dit-elle.

Moi, ce que je dénonce aussi, c'est le fait que je trouve que les diffuseurs et les producteurs ont tardé à investir les endroits où ces jeunes sont, dans les espaces sur les réseaux sociaux, sur YouTube, sur les plateformes de diffusion en continu.

On observe que le contenu québécois n’est pas boudé par les jeunes, il est simplement absent des plateformes ou pas découvrable. Ils en ont un intérêt quand ils trouvent que les histoires sont bonnes, quand ça les interpelle et quand c'est facilement accessible pour eux, poursuit la comédienne.

Elle estime qu’une collaboration avec des influenceurs pourrait être souhaitable. Je pense que ces gens-là, il faut les avoir dans notre équipe. C'est un groupe de personnes dans notre industrie qui, j'ai l'impression, ont été beaucoup mises à l'écart pendant longtemps. On les a regardées de haut. On leur a dit que le contenu qu'ils faisaient, ce n'était pas du contenu crédible, que ce n’était pas du contenu qui avait la même valeur que ce qui se faisait dans les médias plus traditionnels, dit-elle.

Maintenant, 10 ans plus tard, c'est eux qu'on veut aller chercher pour ramener les jeunes vers du contenu plus traditionnel. Alors, je pense qu’il faut réaliser qu'on est tous dans le même écosystème, soutient Alice Morel-Michaud.

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