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L’Ademe a élaboré des plans de transition sectoriels pour aider à la décarbonation du secteur industriel, qui représente actuellement environ 20 % des émissions et 20 % des consommations énergétiques.
Retrouvez dans notre Podcast Futura Le grand défi de la décarbonation industrielle avec Adeline Pillet (Ademe)
La stratégie nationale bas-carbone prévoit une réduction de 35 % des émissions de gaz à effet de serre de l’industrie en 2030 par rapport à 2015 et de 81 % à l’horizon 2050. Le cap est clair, mais reste à savoir comment y parvenir. L’Ademe a donc élaboré des plans de transition sectoriels (PTS) qui définissent différentes trajectoires de décarbonation possibles selon de nombreux paramètres. Ils concernent neuf filières industrielles les plus consommatrices d’énergie : l’acier, l’aluminium, le ciment, le papier-carton, le sucre, le verre, ainsi que trois secteurs de la chimie que sont l'ammoniaque, l'éthylène et le chlore.
Prendre les bonnes décisions dès aujourd’hui
« Il s'agit de secteurs clés de l'économie française, dont la production est essentielle à de nombreuses activités comme la construction, le transport, l'énergie, l'industrie chimique ou les biens de consommation », indique Adeline Pillet, coordinatrice du pôle Innovation et Prospective pour l’Ademe, dans un podcast Futura sur le sujet. « Ces secteurs représentent plus de 50 % des émissions de gaz à effet de serre, donc aller les décarboner en priorité permet d'atteindre déjà la moitié du chemin vers la baisse des émissions ».
Ces plans de transition sectoriels s'appuient sur une analyse croisée du déploiement des technologies de décarbonation, du changement de mix énergétique, de l'efficacité matière, du captage et le stockage du CO2, des perspectives de marché, des enjeux socio-économiques, mais aussi des coûts associés et l’emploi dans le secteur industriel.
Selon Adeline Pillet, « l'Ademe a voulu faire des scénarios volontairement contrastés qui permettent de hiérarchiser les différents leviers de décarbonation, d'identifier certains freins potentiels pour que les industriels prennent les bonnes décisions dès aujourd'hui. Ils sont aussi à destination des pouvoirs publics, puisque ces exercices permettent de nourrir les stratégies des politiques publiques à moyen et long terme ».
Présentation des Plans de transition sectoriels. © Ademe
Le coût de l'inaction vaudra beaucoup plus cher
Tous les acteurs de la chaîne de valeur des secteurs industriels ont été consultés pour fournir des solutions de décarbonation au plus près des problématiques industrielles de chacun de ces secteurs.
« La décarbonation doit être perçue comme une triple opportunité : c'est un enjeu de survie pour regagner en compétitivité, un enjeu de souveraineté pour maintenir une production nationale pour ces secteurs qui sont à la fois essentiels, voire stratégiques et c'est aussi un enjeu environnemental pour verdir une industrie actuellement très dépendante de l'utilisation de ressources fossiles qui sont dans la très grande majorité importées », explique Adeline Pillet. Les aspects sociaux ont également été pris en compte parce que cette décarbonation aura forcément un impact sur l'emploi et les métiers à développer.
Le coût total de cette transition de ces neuf secteurs industriels a été estimé à 30 milliards d'euros en 2050 par rapport à 2015, dont 10 milliards avant 2030. L'État en finance déjà au travers d'aides, dans le cadre de France 2030 ou opérées notamment par l'Ademe. « Ça va coûter très cher, mais le coût de l'inaction vaudra beaucoup plus cher si on prend notamment en compte le retour sur l'investissement, puisque finalement, on va avoir quand même un coût du CO2 et le prix des énergies qui vont augmenter dans les années à venir », souligne Adeline Pillet.
Article rédigé en partenariat avec l'Ademe