La MRC de La Côte-de-Gaspé accompagne la Municipalité de Cloridorme afin d’obtenir une station d’essence autonome et libre-service. Les résidents doivent, actuellement, faire plus de 20 minutes de route pour acheter du carburant.

Les pompes à essence les plus près sont à Grande-Vallée, à 25 minutes de route ou à Rivière-au-Renard, à plus de 30 minutes en voiture.

La Municipalité a donc mandaté la MRC de La Côte-de-Gaspé pour l’aider à retrouver une essencerie.

En fait, une station-service, ça fait partie des besoins de base qu’on souhaite maintenir dans nos milieux pour demeurer attractif et garder les gens dans la localité. Ça fait presque deux ans que la seule station d’essence du village est fermée.

La municipalité de Cloridorme se trouve dans la MRC de La Côte-de-Gaspé, à environ 71 km de route de Gaspé.

Photo : Radio-Canada / Luc Manuel Soares

Dans une station autonome, il n’y a pas d’employé sur place et le paiement est fait avant de mettre de l’essence. Un service d’assistance et de surveillance est par contre offert à distance.

Un comité chapeauté par la MRC de La Côte-de-Gaspé sera mis en place plus tard cet été pour déterminer les prochaines étapes afin d’implanter une essencerie dans la petite municipalité de 600 personnes.

La MRC s’occupe notamment de faire des vérifications légales pour la Municipalité qui ne peut elle-même, selon la loi, gérer une station d’essence.

Des contacts ont donc été établis avec des distributeurs. Une compagnie comme Harnois offre déjà ce service d’essence autonome en Gaspésie, notamment à La Martre, en Haute-Gaspésie.

Donc pour la suite du projet, pour être capable de le concrétiser, il a fallu qu’on mobilise la communauté et qu’on crée un organisme à but non lucratif qui sera le promoteur du projet, ajoute la conseillère en développement territorial.

À La Martre ou à Saint-Elzéar, par exemple, ce sont des corporations de développement économique qui gèrent les stations affiliées à la compagnie Harnois.

Les prochaines étapes seront ainsi de créer cet OBNL au cours des prochaines semaines et d’élaborer un plan d’affaires.

L’objectif ne sera pas de faire des profits, mais de couvrir les frais d’exploitation évalués à 15 000 $ par année, soit pour l’entretien et les coûts d’électricité, affirme madame Lacasse.

Le projet devrait, par contre, coûter 370 000 $. L’installation des réservoirs et des équipements de distribution est évaluée, à elle seule, à 270 000 $, selon la MRC.

Les intervenants visent une mise en service pour le printemps 2026, tout juste avant la saison touristique.

D’après une entrevue réalisée à l’émission Bon pied, bonne heure