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Climat : le seuil des 1,5 °C n’est plus atteignable – et si le temps n’était plus à l’espoir… mais à l’adaptation ?

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Depuis plusieurs années, les scientifiques alertent sur les conséquences du changement climatique, et l’objectif international majeur a toujours été clair : limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Pourtant, les dernières données publiées par un consortium international réunissant soixante chercheurs, parmi lesquels des experts français de Météo-France, du CNRS, du CEA et de Mercator Ocean International, viennent de jeter un sérieux froid.

Selon leur étude récente, le budget carbone restant, c’est-à-dire la quantité maximale de gaz à effet de serre que l’humanité peut encore émettre pour rester sous ce seuil, sera épuisé dans seulement trois ans si les émissions continuent au rythme actuel. Une annonce lourde de conséquences : le seuil des 1,5 °C n’est désormais plus atteignable. Face à cette réalité, faut-il s’abandonner au pessimisme ou envisager une nouvelle stratégie ? Peut-être est-il temps de cesser d’espérer et de commencer à s’adapter.

Un constat alarmant : le dépassement imminent du seuil de 1,5 °C

L’étude publiée dans la revue Earth System Science Data actualise chaque année depuis trois ans les indicateurs géophysiques clés du changement climatique planétaire. Ces indicateurs, mesurés grâce à des données satellitaires, océaniques et atmosphériques, traduisent la santé de notre planète : concentration de CO₂ dans l’atmosphère, température moyenne, acidification des océans, fonte des glaces, et bien plus encore.

Leurs résultats sont sans appel : malgré les engagements internationaux et les accords, le rythme des émissions mondiales de gaz à effet de serre ne faiblit pas suffisamment. Le budget carbone, concept essentiel dans la lutte contre le réchauffement, est un seuil critique. Une fois ce « compte à rebours » épuisé, il devient impossible d’éviter un réchauffement global supérieur à 1,5 °C.

Selon ces chercheurs, ce budget sera vidé en 2028. Cela signifie qu’au-delà de cette date, même si les émissions s’arrêtaient brutalement, les conséquences climatiques irréversibles continueront à se manifester, avec des phénomènes extrêmes de plus en plus intenses et fréquents.

Pourquoi le seuil de 1,5 °C était-il si important ?

Le choix de limiter le réchauffement à 1,5 °C ne relève pas du hasard. Ce seuil a été identifié par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) comme une limite cruciale pour éviter les pires impacts du changement climatique. En le dépassant, les risques pour les écosystèmes, la biodiversité, l’agriculture, mais aussi pour la santé humaine, les infrastructures, et les économies, augmentent considérablement.

Par exemple, à +1,5 °C, le nombre de vagues de chaleur extrêmes, la montée du niveau des mers, et la fréquence des épisodes de sécheresse ou d’inondation restent encore limités. Mais dépasser ce seuil, c’est plonger dans un monde où ces catastrophes deviennent la norme, menaçant particulièrement les populations les plus vulnérables.

Un espoir déçu mais une nécessité d’agir autrement

La nouvelle peut sembler démoralisante, voire paralysante. Après des décennies d’efforts, la communauté internationale n’a pas réussi à inverser la tendance. Alors, faut-il renoncer à l’objectif 1,5 °C ? En réalité, ce constat ne signifie pas que la lutte contre le changement climatique doit cesser.

Au contraire, il invite à un changement de paradigme. Plutôt que de se focaliser uniquement sur la réduction drastique des émissions pour atteindre un objectif désormais inaccessible, il devient urgent d’envisager la gestion des conséquences inévitables. En d’autres termes, l’adaptation.

Conditions météorologiques extrêmes et changement climatique réchauffement climatique climat Crédits : Piyaset/iStock

Pourquoi l’adaptation est-elle la clé ?

L’adaptation désigne l’ensemble des mesures prises pour réduire la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes face aux impacts du changement climatique. Cela peut passer par la construction d’infrastructures résilientes (digues, systèmes d’irrigation), la transformation des pratiques agricoles, la gestion améliorée des ressources en eau ou encore la protection renforcée des populations à risque.

Mais l’adaptation n’est pas qu’une réponse technique ou environnementale. C’est aussi un réflexe profondément humain — et inscrit dans notre histoire.

Du point de vue de l’anthropologie, l’adaptation est au cœur de la survie des civilisations. De la sédentarisation des premiers peuples face à la fin des dernières glaciations, à la mise en place de techniques d’irrigation en Mésopotamie pour faire face à l’aridité croissante, ou encore à l’invention de structures sociales complexes pour gérer les ressources rares, l’histoire montre que ce ne sont pas les plus puissants ou les plus riches qui survivent… mais ceux qui savent s’adapter.

Les civilisations qui ont refusé ou échoué à changer face à un environnement devenu hostile ont souvent disparu : les Mayas confrontés à une sécheresse prolongée, les Vikings du Groenland incapables de modifier leurs pratiques agricoles, ou encore certaines sociétés insulaires submergées par la montée des eaux.

S’adapter, ce n’est donc pas abandonner. C’est perpétuer ce que l’humanité a toujours su faire : inventer de nouvelles façons de vivre, de produire, de coopérer, en réponse à un monde qui change.

Combiner mitigation et adaptation : un duo indispensable

Il serait cependant erroné de penser que l’adaptation remplace la réduction des émissions. La mitigation — c’est-à-dire la lutte pour limiter les émissions de gaz à effet de serre — reste un pilier fondamental. Même si 1,5 °C est probablement hors de portée, chaque fraction de degré évitée permettra de réduire la gravité des impacts.

La combinaison de ces deux approches — limiter autant que possible le réchauffement tout en préparant les sociétés aux changements déjà engagés — est la stratégie la plus réaliste et la plus responsable.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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