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Les quantités de homard débarquées aux Îles-de-la-Madeleine durant les trois premières de pêche ont baissé 22,5 % par rapport à 2024 et de 4,5 % comparativement à la moyenne de sept dernières années.
Selon les chiffres préliminaires fournis par Pêches et Océans Canada, au tiers de la saison, 2314 tonnes de crustacés ont été ramenées sur les quais madelinots, comparativement à plus de 2987 tonnes à pareille date en 2024.
Les dix ports de pêche des Îles-de-la-Madeleine, sans exception, ont vu leurs captures diminuer pour chacune des trois premières semaines de pêche.
Les baisses ont été particulièrement marquées durant la troisième semaine de pêche pour les homardiers de Cap-aux-Meules et de l’île d’Entrée qui enregistrent respectivement des baisses de 38 % et de 40 % par rapport à la même période l’an passé.
Des chiffres fournis par l’Office des pêcheurs de homards des Îles-de-la-Madeleine lundi après-midi révèlent que la 4e semaine de pêche a été la meilleure de la saison en termes de débarquement avec 943,5 tonnes. Avec cette donnée, l’écart des captures cumulatives par rapport à 2024 est réduit à 14 % après quatre semaines.
La valeur des débarquements est aussi en baisse de près de 22,5 % comparativement à 2024. Elle est passée de 48,6 millions de dollars à 37,76 millions de dollars, au terme des trois premières semaines de pêche.
Le prix versé aux homardiers madelinots a tout de même connu une hausse depuis le début de la saison. Il est passé de 7,28 $/lb à 7,67 $/lb entre la 1re et la 4e semaine de pêche.

Depuis le début de la saison, les prix versés aux pêcheurs sont à la hausse. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
Les pêcheurs préoccupés, sans être alarmistes
Les porte-parole des trois associations de pêcheurs de homard de l’archipel refusent de s’alarmer devant la situation. Ils estiment que les mauvaises conditions météorologiques peuvent expliquer la situation.
Ça a été un début de saison de vent d’est, de nordet et, par expérience, quand le vent se tient là pour une longue période, ça affecte les prises, le homard se cache, affirme le président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles (RPPCI), Charles Poirier, qui représente quelque 200 des 325 homardiers de l’archipel.

Charles Poirier est président du Rassemblement des pêcheurs et pêcheuses des côtes des Îles. Il s'agit du plus important des trois regroupements de pêcheurs de homard de l'archipel. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose
La météo a été vraiment mauvaise et l’eau est froide, lance le président de l’Association of the Inshore Fishermen of the Magdalen Islands, David Burke. Est-ce que ça explique tout ou bien qu’il se passe quelque chose d’autre avec le homard? On va le voir dans les prochaines semaines. J’espère que juin sera meilleur.

Les vents forts ont nui à la capture du homard selon de nombreux pêcheurs. (Photo d'archives)
Photo : Crédit : Stéphanie Benoît
Les représentants des pêcheurs soulignent également que la pêche est une activité cyclique et qu’il est normal de connaître des baisses de captures, surtout après trois années records.
On ne peut pas être toujours à la hausse et toujours battre des records, on a peut-être atteint le pic, mais il est encore trop tôt pour le dire, estime le président de l’Association des pêcheurs propriétaires des Îles-de-la-Madeleine (APPIM), Mario Déraspe. Ce n’est pas inquiétant, mais c’est à se poser des questions.
C’est ma 49e année de pêche, j’ai vu quelques années meilleures que cette année, mais beaucoup plus de pires.
De son côté, le président de l’Office des pêcheurs de homard des Îles-de-la-Madeleine (OPHIM), Rolland Turbide, reconnaît que la situation peut être préoccupante pour les jeunes pêcheurs qui cumulent des dettes importantes.
Pour ceux qui viennent d’emprunter un million et demi de dollars, c’est plus inquiétant, admet-il.
On est obligés de faire avec ce que la mer nous donne. C’est dur de budgéter et de négocier avec les conditions météo.
Les représentants des homardiers estiment tout de même que la hausse constante du prix depuis le début de la saison est un élément encourageant, alors qu’il est plus commun d’assister à une baisse après le début de la saison.
Ça monte de semaine en semaine, c’est de bon augure, croit le président du RPPCI, Charles Poirier.