Language

         

 Publicité par Adpathway

Choix du corridor du 3e lien : Marchand se méfie et Lehouillier donne une chance à la CAQ

1 month_ago 9

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Les maires de Québec et de Lévis demandent tous deux au gouvernement provincial d'être impliqués dans l'élaboration du projet de troisième lien. Le maire de Québec, Bruno Marchand, a dressé une liste de questions pour le gouvernement Legault. Son homologue de la Rive-Sud, lui, est prêt à lui « donner une chance ».

La ministre des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), Geneviève Guilbault, a annoncé jeudi son choix de construire un troisième lien entre les centres-villes de Québec et de Lévis et les ponts actuels, dans les secteurs de Saint-Romuald et de Sillery.

Le maire de Québec a tenu à rectifier les propos de la ministre, qui affirmait jeudi matin avoir des discussions avec les acteurs du milieu dans le projet.

La Ville n'a pas été invitée à collaborer jusqu'à maintenant, soutient-il, précisant que trois de ses employés ont participé seulement deux fois à une cellule de travail sur le troisième lien avec le gouvernement provincial.

Or, selon lui, ces employés auraient été obligés de signer des ententes de non-divulgation auprès du ministère des Transports, privant la Ville d'information sur le projet.

Je ne pense pas que le gouvernement peut faire ça seul. S'il fait ça seul, il va se planter, estime le maire, qui croit que Québec a besoin de collaborer avec les villes et les acteurs du milieu pour mener son projet à terme.

Dix questions pour le MTMD

Bruno Marchand a ensuite énuméré une dizaine de points sur lesquels il souhaite avoir plus de détails de la part du ministère des Transports et de la Mobilité durable, avant de pouvoir se positionner officiellement sur le corridor choisi.

Si on est capable de répondre à ça avec des chiffres et des données, la réponse est : pourquoi pas? a-t-il laissé tomber.

Les questions du maire Marchand pour la CAQ

  1. Quels seront les effets de l’arrivée de milliers de voitures supplémentaires aux heures de pointe sur les autoroutes de la Capitale et Robert-Bourassa?

  2. Quels seront les impacts pour les quartiers Sillery, Saint-Sauveur et Vanier?

  3. Quels seront les effets d’un tunnel sur le parc industriel Saint-Malo?

  4. Quels seront les effets sur la zone économique portuaire avant et après les travaux?

  5. Quelles seront les conséquences pour la promenade Samuel-De Champlain?

  6. Quelle sera la place du transport collectif dans le projet?

  7. Quels seront les impacts sur la qualité de l’air?

  8. Quel sera le bilan environnemental du projet?

  9. Que disent les dernières données de l’enquête Origine-Destination?

  10. Quelle est la vision globale de mobilité de la CAQ pour Québec?

Gilles Lehouillier prêt à donner une chance à la CAQ

De son côté, le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, se dit prêt à donner une chance au gouvernement.

Un homme sourit sur un plateau de télé.

Le maire de Lévis Gilles Lehouillier a annoncé qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

On va être derrière eux pour leur dire : "Écoutez, on va être prêts à regarder votre projet", assure le maire, qui promet cependant de demeurer un chien de garde du projet afin de s'assurer que la situation évolue de façon positive. Gilles Lehouillier a par ailleurs annoncé qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat en novembre.

Le maire n’a jamais caché sa préférence pour la construction d'un lien autoroutier à l’est des centres-villes. Mais les raisons ayant motivé Québec à choisir un pont-tunnel dans un corridor à l'ouest des centres-villes tiennent la route, selon lui. Il faut que notre position évolue, croit-il.

Gilles Lehouillier a réitéré sa confiance envers les députés de la CAQ élus sur la Rive-Sud pour mener à bon port le projet, mais il craint que le premier ministre François Legault soit contre le projet. Lorsqu'il est questionné par ses citoyens, il dit leur répondre : Je n'y crois pas mais on va laisser la chance au coureur une dernière fois.

Il admet aussi que le passage du tracé potentiel près des installations de Valero et du site fédéral de l’ancienne ferme Chapais, que le maire souhaite mettre en valeur et où il souhaite construire des logements, est une préoccupation sur laquelle il compte se pencher.

Les chefs de trois Premières Nations du secteur, les Wendat, les Wolastoquey et les Abénakis, ont d'ailleurs répété qu’elles font aussi partie du projet de développement sur les terres de la ferme Chapais. Nous déplorons, qu’encore aujourd’hui, en 2025, qu’une telle annonce ait été faite sans nous avoir au préalable consulté ou minimalement informés, déplorent les chefs dans une déclaration commune.

Élus et gens d'affaires déçus sur la Rive-Sud

Sur la Rive-Sud , le choix du corridor annoncé par Québec provoque des réactions partagées. D'avoir une annonce d'un nouveau lien autoroutier, c'est bien reçu, selon Alain Vallières, directeur général de Développement économique Bellechasse.

Il rappelle toutefois que le corridor à l’est des centres-villes était celui qui était privilégié par la communauté d’affaires et les élus de la région. Pour nous, c'est une déception de ne pas avoir été écoutés, laisse-t-il tomber.

On ne sent véritablement pas de sensibilité du gouvernement à l’égard des régions et des entreprises des régions, déplore-t-il.

Un homme discute sur un plateau de télé.

4:00

Alain Vallières est directeur général de Développement économique Bellechasse et membre de la Coalition de l'Est.

Photo : Radio-Canada

La Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches, elle, a une réaction un peu plus favorable à l’annonce de Geneviève Guilbault. Dans l’ensemble, la Table dit : "On va faire confiance au gouvernement, on va essayer de le regarder, de l'écouter", déclare son président, le maire de Val-Alain, Daniel Turcotte.

Il invite encore une fois le gouvernement provincial à collaborer avec les élus locaux pour les prochaines phases du projet.

Il y a une question d'acceptabilité sociale. On joue dans certains secteurs assez densifiés. Selon moi, le gouvernement a beaucoup de travail à faire pour regagner la confiance des gens, croit-il.

Quant à la Chambre de commerce du Grand Lévis, sa présidente affirme être en mode ouverture et prudence en ce qui concerne l’annonce. On est très échaudés, lance Marie-Josée Morency, qui affirme avoir tenté à plusieurs reprises de rencontrer la ministre Guilbault pour discuter du projet, mais sans succès.

Prudence à Ottawa, indignation à Québec

À Ottawa, le gouvernement Carney n'a pas voulu s’avancer sur son éventuelle participation au projet de troisième lien.

On n'a pas encore de coûts, on a un corridor, on n'a pas de tracé, on n'a pas encore non plus d'information quant aux impacts réels que ça peut avoir sur la congestion, sur la sécurité économique, soutient le ministre de la Transformation du gouvernement, des Travaux publics et de l’Approvisionnement, Joël Lightbound.

Un homme barbu aux cheveux bruns, portant un costume sombre et des écouteurs noirs, parle dans un microphone noir sur lequel est visible le logo de Radio-Canada. Son regard est dirigé vers l'avant, et l'arrière-plan est flou, avec des tons de bois.

Le député fédéral de Louis-Hébert et ministre de la Transformation du gouvernement, des Travaux publics et de l’Approvisionnement, Joël Lightbound. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard

Le député de Louis-Hébert estime dans ce contexte qu'il serait irresponsable à ce moment-ci de se prononcer. Pour nous, à l’heure actuelle, il n’y a pas de projet, déclare-t-il.

Du côté provincial, les partis d'opposition n'avaient pas de beaucoup de mots tendres à l'endroit de l'annonce de la ministre. Ils y voient une manœuvre électoraliste.

Sur X, Monsef Derraji, le député libéral responsable des dossiers de transports, dénonce une nouvelle mise en scène de la CAQ par Geneviève Guilbault. Le 3e lien [...] promis en béton, disparu en fumée, réinventé à chaque campagne électorale, écrit-il dans une autre publication.

C’est un bluff électoral de plus, la CAQ cherche des manières de gagner du temps pour faire une troisième campagne sur le dos du 3e lien., relate par écrit Etienne Grandmont, le député solidaire responsable en matière de Transports.

Encore un exercice de communication politique [...]. Ce n’était qu’une autre séance d’effeuillage électoraliste. Aucun projet, aucune étude, aucun trajet (seulement un "corridor"), aucune infrastructure déterminée, aucun budget. Donc: Aucune crédibilité, relève pour sa part le député Pascal Paradis du Parti québécois.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway