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Les ministres du Cabinet Carney devront se soumettre à un exercice de gymnastique budgétaire cet été : le ministre des Finances et du Revenu national, François-Philippe Champagne, leur demande de réaliser des économies de 7,5 % dans les programmes qu'ils administrent à l’approche de la présentation du budget fédéral, prévu cet automne.
Cette cible de 7,5 % devra être atteinte avant le prochain exercice financier débutant au printemps 2026. La barre sera élevée à 10 % au total pour l’année suivante, puis à 15 % pour l’année 2028, selon le cabinet du ministre, qui a informé ses homologues de ses demandes dans une lettre envoyée lundi.
Ces économies seront reflétées dans le budget fort attendu qui sera déposé cet automne sur fond de guerre commerciale entre le Canada et son premier partenaire commercial, les États-Unis.
Dans une seconde lettre transmise lundi à ses collègues, le ministre des Finances réclame cette fois que les ministres se fixent trois priorités, examinent le fonctionnement de leurs ministères, puis émondent les tâches qui seraient superflues ou qui ne répondraient pas à ces objectifs, pour en optimiser le fonctionnement.
Par cette rigueur budgétaire, M. Champagne espère économiser sur les services déjà offerts par d'autres ordres de gouvernement ou dédoublés au sein de l'appareil fédéral.
Les requêtes du ministre des Finances ont d'abord été rapportées par le Globe and Mail, lundi.
Des promesses à payer
Les baisses d'impôt pour les particuliers, l'abolition de la TPS pour l'achat d'une première propriété et l'augmentation des dépenses militaires à 2 % du PIB d'ici à la fin de l'année ne se paieront pas toutes seules, suggère l'une des missives.

Mark Carney veut plus que doubler les dépenses militaires du Canada d'ici 2035 pour consacrer 5 % du PIB à la défense.
Photo : La Presse canadienne / Chris Young
Ces investissements doivent être ancrés dans un nouveau cadre financier, un cadre qui réduit les dépenses de fonctionnement de l’appareil gouvernemental et mise davantage sur la formation de capital et d’actifs, et qui permet d'accroître la productivité et l'économie, estime M. Champagne dans un extrait de la lettre fourni à Radio-Canada.
Mark Carney s’est également engagé en juin à doubler le budget canadien alloué à la défense d’ici 2035 pour atteindre les cibles de l’OTAN, qui requiert maintenant des pays membres qu’ils consacrent 5 % de leur PIB aux dépenses militaires. Avec cette annonce, les investissements canadiens en défense gonfleraient de 62,7 milliards à 150 milliards de dollars.
Le ministère de la Défense nationale, d'ailleurs, n'est pas épargné par l'exercice de compression, qui vise tous les ministères.
Des courbettes et des coupes
Alors que le cabinet du ministre Champagne se défend d'effectuer des coupes dans la fonction publique, indiquant qu'il s'agit d'une réallocation des ressources entre les ministères, les partis d’opposition, eux, accusent le gouvernement libéral de mauvaise gestion de l'administration publique.

Jean-Denis Garon, porte-parole en matière de Finances du Bloc québécois (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marie-Eve Cloutier
Après des mois en poste, le ministre Champagne se rappelle qu’il aura finalement un budget à présenter cet automne et que le cadre financier que les libéraux ont publié en campagne électorale n’est tout simplement pas sérieux, dénonce le porte-parole en matière de Finances du Bloc québécois, Jean-Denis Garon. Il accuse le gouvernement Carney d’avoir déjà perdu la maîtrise des finances publiques.
Dans une déclaration à l’intention des médias, le Nouveau Parti démocratique critique pour sa part un gouvernement qui fait des courbettes à Trump [...] tout en coupant dans les services dont les Québécois et les Canadiens ont besoin.
Le budget qui sera déposé cet automne s'annonce fortement déficitaire.
Selon le directeur parlementaire du budget, Yves Giroux, le déficit du gouvernement fédéral pourrait atteindre entre 60 et 70 milliards de dollars pour le présent exercice financier.
Avec les informations de Fannie Olivier
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