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Cette extinction massive a tué 85 % de la vie sur Terre d’une manière totalement unique !

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Lorsqu’on pense à un événement d’extinction massive, notre esprit se tourne instinctivement vers la fin du Crétacé, il y a environ 66 millions d’années. Ce jour fatidique où un astéroïde colossal a percuté la Terre, provoquant la disparition des dinosaures et la fin d’une ère. Pourtant, bien avant cette catastrophe célèbre, notre planète a connu une extinction tout aussi dévastatrice – mais bien moins médiatisée : celle de la fin de l’Ordovicien, il y a environ 445 millions d’années.

Un monde très différent

Imaginez une Terre sans arbres, sans fleurs, ni même les premières herbes. À l’Ordovicien, la vie telle que nous la connaissons n’existait pas sur les continents. Le monde était dominé par des océans peuplés de créatures marines étranges et fascinantes, dont certaines commencent à ressembler aux animaux que nous connaissons aujourd’hui, comme les étoiles de mer, les coraux ou les oursins. Ce fut une époque d’explosion de biodiversité sous-marine, appelée le Grand Événement de Biodiversification de l’Ordovicien (GOBE).

Le climat était alors très chaud, avec un taux de CO₂ élevé. La vie terrestre, quasi inexistante, ne représentait qu’une toute petite partie de la biosphère. Sous l’eau, les animaux s’adaptaient, diversifiaient leurs modes de vie et colonisaient de nouvelles niches écologiques.

L’extinction massive, mais atypique

Pourtant, cette période de prospérité fut brutalement interrompue par ce que les scientifiques appellent l’extinction massive de la fin de l’Ordovicien. Environ 85 % des espèces marines disparurent, un chiffre presque aussi élevé que celui des pires crises biologiques de notre histoire. Mais ce qui rend cette extinction unique, c’est sa cause et son déroulement.

Contrairement à d’autres extinctions majeures, elle ne fut pas causée par un impact d’astéroïde ou une activité volcanique intense. Ici, c’est un changement climatique extrême, mais d’une nature inhabituelle, qui joua un rôle clé : un refroidissement global suivi d’un réchauffement brutal.

Un thermostat planétaire chamboulé : le grand coup de froid…

À la fin de l’Ordovicien, la Terre était dominée par un immense supercontinent appelé Gondwana, situé principalement dans l’hémisphère sud. Ce déplacement continental a fortement influencé le climat mondial. Soudain, la planète a subi un refroidissement rapide, déclenchant une glaciation majeure. Mais quelle en est la cause ?

Une hypothèse intrigante implique les premières plantes terrestres, comme les mousses et quelques herbes primitives, qui commençaient tout juste à coloniser les surfaces rocheuses. Malgré leur taille modeste, ces végétaux auraient eu un rôle climatique important. En s’installant sur la terre ferme, ils ont accéléré l’érosion des roches. Ce processus naturel lessive les minéraux vers les océans et consomme du dioxyde de carbone (CO₂) atmosphérique, car le CO₂ se combine avec l’eau et les roches pour former des composés qui se déposent dans les sédiments.

En résumé, ces plantes primitives ont probablement réduit la concentration de CO₂, un gaz à effet de serre essentiel. Moins de CO₂ dans l’atmosphère signifie moins de chaleur retenue, et donc une chute des températures globales.

De plus, la position de Gondwana près du pôle Sud a favorisé la formation de vastes calottes glaciaires. La glace reflète davantage la lumière solaire (effet albédo), amplifiant le refroidissement dans une boucle de rétroaction : plus il fait froid, plus la glace s’étend, plus la lumière est renvoyée dans l’espace, et ainsi de suite.

Ce refroidissement a profondément bouleversé les océans. Les eaux plus froides ont sans doute modifié les courants marins et diminué la quantité d’oxygène dissous dans certaines régions, provoquant une crise écologique majeure qui a mis en danger de nombreuses espèces marines.

…suivi d’un retour de flamme

Mais le pire était encore à venir. Après cette glaciation, la Terre s’est réchauffée rapidement, un peu comme si le thermostat planétaire s’était emballé dans l’autre sens. Ce réchauffement fut accompagné d’un phénomène appelé « désoxygénation » des océans : la concentration en oxygène dans certaines eaux marines a chuté de manière drastique, rendant ces zones quasi-inhospitalières pour la plupart des formes de vie marine. Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer cette désoxygénation. L’une d’elles suggère que la chaleur favorisa la prolifération massive d’algues, qui consomment de l’oxygène en se décomposant. Une autre avance que des éruptions volcaniques auraient libéré dans les océans des substances chimiques perturbant leur équilibre en oxygène.

Quoi qu’il en soit, ces deux phénomènes – d’abord un refroidissement sévère, puis un réchauffement avec perte d’oxygène – ont conduit à la disparition massive d’espèces marines, tuant environ 85 % de la vie marine à cette époque.

Ordovicien extinction Diorama du Muséum américain reconstituant la faune marine de l’Ordovicien. Crédits : Fritz Geller-Grimm

Une extinction massive, mais qui n’a pas tout détruit

Malgré l’ampleur du carnage, cette extinction de la fin de l’Ordovicien se distingue par un phénomène étonnant. Alors que les pertes en espèces furent massives, l’impact écologique global fut relativement limité. Aucun groupe majeur d’animaux n’a disparu complètement, et les niches écologiques furent rapidement réoccupées. En d’autres termes, l’écosystème a su se rééquilibrer assez vite.

Ce contraste avec la célèbre extinction des dinosaures – où certains groupes ont totalement disparu et où les écosystèmes terrestres ont été profondément remodelés – explique en partie pourquoi cette extinction plus ancienne est si peu connue du grand public.

Pourquoi cette extinction reste méconnue

Il y a plusieurs raisons à cela. D’abord, elle est très ancienne, bien avant l’apparition d’organismes terrestres complexes et visibles comme les dinosaures. Ensuite, cette extinction toucha surtout la vie marine, ce qui la rend moins tangible et spectaculaire pour notre imagination.

Enfin, elle ne provoqua pas de chamboulement radical à long terme des écosystèmes, contrairement à d’autres extinctions où des groupes clés disparurent, entraînant une transformation profonde de la biosphère.

Une leçon pour aujourd’hui ?

À l’heure où notre planète connaît elle aussi un bouleversement climatique rapide, cette extinction ancienne peut offrir des pistes de réflexion. Elle rappelle que le climat, même sans catastrophes extérieures spectaculaires, peut déclencher des crises biologiques majeures. Le refroidissement, le réchauffement, la variation du taux de CO₂ et la désoxygénation des océans sont des phénomènes qui nous concernent toujours.

En observant comment la vie a survécu et s’est réorganisée à la suite de cette extinction, les scientifiques espèrent mieux comprendre les mécanismes de résilience des écosystèmes face aux changements globaux.

En résumé

L’extinction massive de la fin de l’Ordovicien est un chapitre fascinant mais méconnu de l’histoire de la Terre. Elle rappelle que notre planète a connu plusieurs crises majeures bien avant la chute des dinosaures, et que ces événements peuvent prendre des formes très différentes.

Un refroidissement suivi d’un réchauffement, avec une désoxygénation des océans, a tué environ 85 % des espèces marines. Pourtant, cette extinction unique n’a pas complètement détruit les bases de la vie, qui a su rebondir rapidement.

C’est une histoire d’apocalypse et de renaissance, bien loin des clichés d’astéroïdes géants et de volcans en furie, mais tout aussi impressionnante et riche d’enseignements.

Brice Louvet

Rédigé par Brice Louvet

Brice est un journaliste passionné de sciences. Ses domaines favoris : l'espace et la paléontologie. Il collabore avec Sciencepost depuis près d'une décennie, partageant avec vous les nouvelles découvertes et les dossiers les plus intéressants.

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