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Le syndicat des agents de protection de la faune (SAPFQ) estime que la moitié des bureaux sont menacés de fermeture en Abitibi-Témiscamingue et dans le reste du Québec. L’organisation impute cette situation au gouvernement, qui garderait des bureaux vides afin de centraliser les services à Val-d’Or, Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau, notamment.
Le syndicat soutient que les bureaux de Rouyn-Noranda, Amos, Témiscaming, Radisson, Eastmain, Kuujjuarapik et Mistassini sont vides ou fonctionnent avec des effectifs réduits. Un peu à la façon des bureaux de Matagami et de Senneterre, inoccupés depuis déjà plusieurs années.
Cette situation fait craindre des ruptures de service et des fermetures à Aldo Gallant, président régional du SAPFQ. Il décrit maintenant comme une vraie passoire la route vers le Grand Nord en raison des problèmes de recrutement à Matagami et Radisson.
Si un animal dangereux vient à Amos et que le seul agent en service est en congé, il faudra faire venir un autre bureau. Ça crée des délais, ça prolonge les interventions et c’est la population qui va écoper, prévient-il.
On peut fermer des bureaux, mais on ne peut pas fermer des territoires. Les territoires restent pareils, avec une grande superficie difficile à couvrir.
Les affichages de postes se concentrent depuis longtemps à Val-d’Or, La Sarre, Ville-Marie, Lebel-sur-Quévillon et Chibougamau. Le syndicat pense aujourd’hui que les opérations des agents se centralisent dans ces cinq secteurs.

Le SAPFQ dénonce le faible taux de recrutement, comme l'expriment les graffitis sur ce véhicule de patrouille.
Photo : Gracieuseté, Aldo Gallant
On se fait dire qu’il faut combler tous les postes dans ces bureaux avant d’aller de l’avant pour les autres, ajoute M. Gallant, qui enjoint l'employeur de doubler minimalement les effectifs à Rouyn-Noranda. La plus grande ville de la région est seulement desservie par une poignée d’agents, indique-t-il.
30 bureaux visés
Dégarnir des bureaux pour en gonfler d’autres s’inscrit dans le nouveau modèle d’affaires de la direction de la protection de la faune, dont l’un des objectifs consiste à regrouper les services pour les rendre plus performants et attractifs.
C’est du moins l’avis du syndicat, qui a recueilli des documents produits par l’employeur en 2019. Questionnée par le syndicat, la direction n’a jamais dévoilé ses intentions.
On a mis la main sur le nouveau modèle d’affaires de la Protection de la faune, confirme le président du syndicat, Martin Perreault. C’est sûr que la pandémie a impacté un peu leurs démarches, mais on parle de passer de 68 à 38 bureaux à l’échelle de la province.

À Matagami, la possible fermeture d'un bureau a suscité la grogne de plusieurs personnes.
Photo : Gracieuseté, Aldo Gallant
C’est la loi du silence, confirme Aldo Gallant. On pose des questions depuis un certain nombre d’années, mais on n’a pas eu d’annonces officielles de l’employeur. On voit bien, par contre, que des bureaux sont ciblés par rapport aux autres.
Le président du syndicat, Martin Perreault, voit un lien entre la volonté de fermer des bureaux de protection de la faune et les efforts du gouvernement pour éliminer près de la moitié des espaces de bureaux des fonctionnaires à Québec. Selon lui, le cas de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec est symptomatique des autres régions.
Ce n’est pas une perception, complète-t-il. Sinon, pourquoi laisser des bureaux, comme celui de Témiscaming, avec un seul agent? On dirait que c’est la stratégie des petits bureaux. Ils les laissent mourir d'eux-mêmes pour ensuite dire qu’ils peuvent les fermer quand les agents tombent en maladie et quittent.
Un métier à valoriser
Les deux hommes réitèrent leur appel à valoriser le métier, en améliorant par exemple les salaires et les conditions de formation. L’objectif pour eux reste de recruter du personnel pour éviter des fermetures.

Comme Martin Perreault, Aldo Gallant, président régional du syndicat des agents de protection de la faune, demande à la partie patronale d'afficher clairement ses intentions, notamment pour permettre au syndicat d'exprimer ses idées et suggestions.
Photo : Gracieuseté, Aldo Gallant
On l’a vu dans d’autres domaines, comme la construction, mentionne Aldo Gallant. Les gens sont payés pour leur formation. S’il y en avait pour la protection de la faune, les gens de la région seraient certainement plus disposés à aller étudier du côté d’Alma, où la formation est actuellement offerte.
Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a accusé réception de notre demande média mardi. Il n’avait pas fourni de réponses au moment de publier ces lignes.