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Cerveau : pourquoi obéissons-nous à un ordre même lorsque celui-ci est immoral ?

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Depuis longtemps, nous savons que le cerveau a ses failles. Une récente étude belge permet de comprendre pourquoi souvent, notre sens de la morale peut s’envoler dès l’apparition d’une figure d’autorité.

Une baisse du sentiment d’agentivité

Au travail, un responsable peut donner un ordre à un subalterne. Cependant, il peut arriver que la directive en question manque de sens ou pire, ait des conséquences préoccupantes voire désastreuses. Logiquement, le sens moral de la personne recevant l’ordre doit entrer en action. Et pourtant, celle-ci s’exécute. La raison se trouve dans le fonctionnement du cerveau et les failles de ce dernier.

Une étude publiée dans la revue Cerebral Cortex en mars 2025 et pilotée par l’Université de Gand (Belgique) a justement traité ce sujet. Les auteurs ont montré à quel point le sens de la morale des individus peut s’éteindre après l’apparition d’une figure d’autorité. En réalité, il est question d’une baisse du « sense of agency », que l’on pourrait traduire en français par « sentiment d’agentivité » ou « sentiment de contrôle ».

Dans les faits, il s’agit d’une sorte de boussole intérieure se trouvant dans certaines régions du cerveau formant un réseau, notamment le cervelet, le cortex frontal et le précuneus, responsables entre autres de la coordination et de la planification de nos actions. Or, notre cerveau semble en quelque sorte débrancher ce réseau face à un ordre, entrainant ainsi une altération de la perception de notre propre responsabilité.

ordre travail Crédits : Mart Production / Pexels

L’autorité à l’origine d’une sorte de « retrait moral »

Si par le passé, certains travaux ont déjà démontré une baisse du sentiment d’agentivité dans des contextes militaires où le cadre hiérarchique règne, l’étude belge laisse penser que des cadres moins stricts chez les civils sont également concernés. Logiquement, ces mêmes civils ne sont pas vraiment conditionnés par leur formation à l’obéissance. Pourtant, la baisse du sentiment d’agentivité peut également survenir. Lorsqu’un ordre est donné, les circuits neuronaux en charge du sentiment de responsabilité limitent leur engagement. Autrement dit, l’autorité parvient à elle seule à déclencher ce type de « retrait moral ».

Dans le cadre de leurs travaux, les auteurs ont placé 43 personnes – des civils et des militaires – dans la situation suivante : décider ou non de déclencher une petite décharge électrique envers une autre personne. Dans certains cas, le choix était libre et dans d’autres, les chercheurs donnaient un ordre. Au moment de la prise de décision, les scientifiques ont enregistré l’activité cérébrale des participants à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

Selon les résultats, une chute de du sentiment d’agentivité survenait chez les personnes recevant un ordre, sans distinction de leur nature civil/militaire. Par ailleurs, les auteurs ont mesuré ce phénomène à l’aide du « temporal binding » (liaison temporelle). Habituellement, plus une personne se sent responsable de ces actes, plus l’effet de ce dernier semble proche dans le temps, induisant un fort lien de cause à effet. Or, lors qu’un ordre survient, ce lien a tendance à se distendre, ce qui impacte le sentiment de responsabilité.

Yohan Demeure

Rédigé par Yohan Demeure

Licencié en géographie, j’aime intégrer dans mes recherches une dimension humaine. Passionné par l’Asie, les voyages, le cinéma et la musique, j’espère attirer votre attention sur des sujets intéressants.

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