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C’est le choc dans les centres collégiaux de transfert de technologie (CCTT) de la région, après l’annonce par Québec de la suppression d’une subvention annuelle de 86 000 $ à leurs budgets de fonctionnement.
Le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE) a annoncé la semaine dernière qu’il retirait sans préavis le financement de base accordé aux 59 CCTT de la province.
Une somme totalisant 5,1 M$, soit près de 20 % du soutien financier de base des CCTT, qui continuent toutefois de toucher la portion de financement venant du ministère de l’Enseignement supérieur.
Il existe trois CCTT en Gaspésie, soit le centre en énergies renouvelables Nergica, Merinov, le Centre d'initiation à la recherche et d'aide au développement durable (CIRADD) et sept au Bas-Saint-Laurent, incluant le Centre de développement et de recherche en intelligence numérique (CDRIN) à Matane.
Le directeur général de Nergica, Frédéric Côté a été déçu en apprenant que les montants attendus depuis avril ne seraient finalement jamais versés.
Pour nous, ç’a été une surprise de voir que le ministère, dont la mission en est une de soutien à l’innovation, coupe dans un dispositif présent dans toutes les régions du Québec, mais qui est aussi très efficace. On accompagne les PME, les collectivités, les organismes et on contribue à la formation de la main-d'œuvre, dit-il.

Frédéric Côté est directeur général de Nergica. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Selon lui, en allant chercher 5 millions de dollars en économies, le gouvernement fait des économies de bouts de chandelle, sur le dos de ces centres de recherches.
On parle d’un montant de 86 000 $, donc en soi, c’est un montant qu’on peut gérer sans supprimer des postes chez nous. Par contre, ces coupures s’ajoutent à un ensemble de décisions qui ont été prises par le ministère et qui ont eu un impact sur les CCTT, ajoute-t-il.
Les cégeps vivent déjà avec un manque à gagner de 151 M$. Le Cégep de la Gaspésie et des Îles s’attend à devoir couper 650 000 $ de son budget et celui de Matane, une somme de 700 000 $.
Pour nous, c’est un peu comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans un milieu où on a besoin que notre économie soit plus productive et innovante, alors pour nous, c’est un choc, dit Frédéric Côté.
Le directeur général du CIRADD, Pierre-Luc Gagnon, juge que la mesure met les CCTT dans un état de précarité.
En gros, ça veut dire moins de stabilité et plus de vulnérabilité, dit-il.
En tant que CCTT, on sait qu’on relève des collèges, mais on sait que les collèges ne pourront pas nous aider parce qu’eux-mêmes sont en train d’absorber des coupures, ajoute Pierre-Luc Gagnon.
Là, on est en train de revoir quelles seront les conséquences sur l’organisation. Notre souhait, c’est évidemment de ne pas mettre à pied des employés, parce que faire de la recherche appliquée en région, dans notre domaine, c’est difficile de trouver des gens qui correspondent au profil, précise-t-il.
Certains centres s'inquiètent toutefois du message qui est envoyé par le gouvernement, sur leur importance dans le développement régional, mais aussi dans un contexte où Québec qui dit vouloir miser sur l'innovation et le développement de l'économie avec les tensions commerciales avec les États-Unis.

Mylaine Côté est la codirectrice du Centre de développement et de recherche en intelligence numérique (CDRIN) de Matane. (Photo d'archives)
Photo : Gracieuseté du Centre de développement et de recherche en intelligence numérique (CDRIN) de Matane
C’est le lien qui est brisé, je pense que c’est ça qui a fait mal. On est un réseau qui a beaucoup de retombées, d’activités. Plein d’experts dans plein de domaines dans tout le Québec, donc oui ça fait mal financièrement, mais ça fait mal aussi au lien d’appartenance et à la reconnaissance des centres de recherche, ajoute pour sa part Mylaine Côté, codirection générale du CDRIN.