Notamment présent sur le marché sous le nom d’Ozempic, le sémaglutide est un médicament que l’on utilise principalement pour traiter le diabète de type 2. Toutefois, ce dernier est aussi populaire pour ses effets sur la perte de poids. Or, des médecins s’alarment d’un usage de plus en plus visible chez les adolescents et surtout, des potentielles conséquences sur leur santé.

Des études assez alarmantes

Depuis quelques temps déjà, l’utilisation de plusieurs médicaments sémaglutides ont la côte dans le cadre du traitement du diabète et de l’obésité. Cependant, l’utilisation de plus en plus présente chez les adolescents est actuellement source d’inquiétude, comme en témoigne deux études. La première a été publiée par le collectif de systèmes de santé Truveta le 3 juin 2025 et la seconde (PDF en anglais / 24 pages), par les Evernorth Health Services en début d’année.

Selon ces travaux, il est question d’une forte augmentation du nombre d’adolescents étasuniens prenant deux médicaments en particuliers : l’Ozempic et le Wegovy. Comme l’explique Truveta, les prescriptions ont augmenté de 50% en 2024 chez les 12-17 ans, pour atteindre en moyenne 14,8 prescriptions pour 100 000 adolescents. Evernorth évoque une hausse de 67,8% chez les 15-18 ans (Gen Z).

Les médicaments Ozempic et Wegovy font partie des agonistes des récepteurs GLP-1, limitant ainsi la sensation de satiété. En revanche, les méandres du fonctionnement de ces substances restent assez méconnus et ce, malgré plusieurs années de recherche. Les experts ont également identifié des zones d’ombres relatives à une utilisation sur le long terme, notamment chez les adolescents.

Crédits : Chemist4U / Flickr

Des consommateurs complétement perdus ?

Comme l’indique Fururism dans un article du 10 juin 2025, plusieurs médecins ne sont pas insensibles à la situation. Certains hésitent même à prescrire ces médicaments et tentent d’autres approches. Il peut par exemple s’agir d’établir un plan d’exercice physique ou encore, d’opérer des changements dans l’alimentation. En général, ces professionnels de la santé partagent le même constat : les médicaments comme l’Ozempic et le Wegovy doivent souvent faire l’objet d’une prise sur le long terme (pour maintenir stabiliser le poids), alors que le recul concernant les effets sur les jeunes n’est pas assez significatif.

Sur les réseaux sociaux, la polémique ne cesse d’enfler mais certaines plaintes semblent assez lunaires. En effet, les possibles effets néfastes de ces médicaments sur le long terme ne sont pas réellement mentionnés. Les internautes se plaignent surtout d’une augmentation des tarifs, qui serait à l’origine d’une ségrégation à l’égard des personnes ayant peu de moyens. Toutefois, d’autres font tout de même remarquer qu’en parallèle, de plus en plus d’écoles suppriment les cours de sports, tout en autorisant la vente de sodas dans les distributeurs.