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Cannabis : les boutiques en Ontario n’auront plus à se cacher

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Le gouvernement ontarien envisage de lever l’obligation d’obscurcir la devanture des magasins de cannabis pour permettre aux passants de voir l’intérieur des boutiques. Il s’agit d’une demande de longue date de l’industrie, qui cherche à protéger ses employés.

Il ne s’agit que de quelques phrases dans une section dédiée au cannabis du budget provincial, déposé le 15 mai : la province veut améliorer la visibilité extérieure des commerces de cannabis afin d’accroître le confort et la sécurité des clients et des employés.

En pratique, cela signifie que les vendeurs n’auront plus à utiliser de verre teinté ou de vitre givrée pour cacher leur produit au grand public. L’intérieur de la boutique sera donc visible de l'extérieur.

Nous sommes très en faveur. C’est quelque chose que notre entreprise et d'autres demandent depuis un certain nombre d'années.

La compagnie High Tide possède 82 magasins de marque Canna Cabana en Ontario. Le nombre de vols dans ses boutiques a rapidement augmenté depuis le début de la pandémie, explique le directeur des communications et des affaires publiques pour High Tide, Omar Khan.

Les restrictions [d’affichage en vitrine] signifient essentiellement que personne ne peut voir ce qui se passe dans le magasin depuis l'extérieur. Ces magasins devenaient ainsi la cible d'activités criminelles, et dans de nombreux cas, il s'agissait de vols à main armée visant le produit du cannabis lui-même, qui était ensuite détourné vers le marché illicite, dit-il.

Un passant devant un magasin de cannabis à Toronto.

Un magasin de cannabis à Toronto.

Photo : La Presse canadienne / Christopher Katsarov

L’Alberta et la Colombie-Britannique ont déjà modifié leurs approches pour permettre une visibilité à l’intérieur des magasins de cannabis.

Le marché illégal toujours présent

Près de sept ans après la légalisation du cannabis, la plupart des consommateurs canadiens achètent désormais du cannabis légal.

En 2024, 72 % des Canadiens ayant consommé de la marijuana au cours des 12 derniers mois l’ont acheté d’une source légale, selon Statistique Canada. De ces gens, plus des deux tiers l’ont fait dans un magasin légal, contre 5 % par l’entremise d’un site web, comme celui de la Société ontarienne du cannabis.

Cela laisse toujours une place au marché illicite, déplore le président du Conseil du cannabis canadien, Paul McCarthy. Son organisme représente des producteurs et transformateurs de marijuana.

Je pense que [lever les restrictions d’affichage en vitrine] est un pas dans la bonne direction pour déstigmatiser et pour que les gens se sentent un peu plus à l'aise avec la légalité [du produit].

En dévoilant l’intérieur des boutiques, cela augmente les chances d’attirer des consommateurs qui s’approvisionnent illégalement, croit-il. Si les magasins légaux peuvent s’afficher au grand jour, il sera plus difficile pour les commerces illicites de demeurer incognito.

Une boutique de cannabis à Toronto.

Une succursale de Nova cannabis sur la rue Queen à Toronto. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Francis Beaudry

Et les jeunes?

L'objectif d’obscurcir les vitrines des magasins était de minimiser l’exposition des passants, en particulier les jeunes, aux produits vendus à l’intérieur.

Le directeur du Centre d’innovation au Collège Humber et chercheur sur la politique du cannabis, Daniel Bear, ne croit cependant pas que cette nouvelle politique entraînerait une exposition démesurée.

J'ai trouvé que l'obligation d'interdire la visibilité de tout produit ou accessoire à base de cannabis était un peu exagérée, dit-il.

Personne ne veut encourager les jeunes à consommer du cannabis, mais il y a bien d'autres moyens que de rendre les magasins moins sûrs pour les employés, en bloquant la visibilité dans les magasins.

Les règles fédérales entourant l’emballage et l’affichage des produits demeurent en vigueur, fait-il remarquer. Il n’y aura donc pas de cannabis directement visible dans ces devantures.

Des produits à base de cannabis dans une boutique légale de Toronto.

Les produits à base de cannabis ne seront pas visibles pour autant, car les règlementations fédérales concernant l'emballage continueront de s'appliquer. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Hugo Levesque

Le représentant des producteurs canadiens, Paul McCarthy, va plus loin : l’industrie ne veut pas vendre ses produits aux jeunes, mais peine à démystifier ses produits en raison des vitrines givrées.

On se heurte à la difficulté d'informer correctement les gens sur le cannabis. Nous devons être en mesure de parler très directement des risques réels de la consommation de cannabis, de ce qui n'est pas réellement un risque, et de la manière dont quelqu'un peut vouloir le faire de manière responsable, dit-il.

En 2023, environ 43 % des jeunes interrogés par Statistique Canada ont affirmé avoir consommé du cannabis au cours des 12 derniers mois.

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