Le maire Christian Estrosi a annoncé, ce mercredi 1er octobre, son intention de demander à l’État français de remplacer les contrôleurs aériens par des militaires. Cette proposition, qui sera soumise au prochain conseil municipal, fait notamment suite à un grave incident ayant été évité de justesse à l’aéroport Nice Côte d’Azur.
Le 21 septembre dernier, la ville de Nice a frôlé un drame aérien. Selon les premières analyses des boîtes noires, l’avion de la compagnie tunisienne Nouvelair, en phase d’atterrissage, s’est aligné sur la mauvaise piste, alors qu’un appareil EasyJet était déjà engagé pour son décollage vers Nantes. L’équipage de Nouvelair a finalement interrompu sa manœuvre à la dernière minute, évitant ainsi une collision. Trois enquêtes sont actuellement en cours, dont une confiée au parquet de Nice pour « mise en danger de la vie d’autrui », rapporte BFMTV. Pour Christian Estrosi, cet incident illustre les difficultés structurelles rencontrées à Nice Côte d’Azur.
Des effectifs insuffisants et des retards récurrents
Selon la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), 72 contrôleurs sont en poste actuellement, alors que 90 seraient nécessaires. L’institution a mentionné auprès de France 3 Côte d’Azur que les effectifs étaient « tendus » et a signalé « l’indisponibilité temporaire d’une partie de l’équipe de contrôle suite à l’incident » survenu ce dimanche 21 septembre.
Outre la question de la sécurité, les retards de vols représentent un autre enjeu majeur. Selon Franck Goldnadel, président du directoire du groupe Aéroports de la Côte d’Azur, la majorité de ces retards « ne sont pas liés aux compagnies aériennes ou à l’aéroport » mais « sont principalement dus aux contraintes de navigation aérienne, que ce soit localement ici à Nice à la tour de contrôle ou par le centre en route de la navigation aérienne basé à Aix-en-Provence ». « L’aéroport de Nice, aujourd’hui, est l’aéroport le plus maltraité de France en matière de retards, surtout les vols européens », a-t-il encore souligné auprès de Nice-Matin.
Une mesure radicale proposée
Face à ces problèmes récurrents, le maire de Nice, Christian Estrosi, a pris une décision choc, rapporte Ici Azur. Lors du conseil municipal de ce mercredi 1er octobre, l’édile a déclaré : « Je demande à l’État français de remplacer les contrôleurs du ciel par des militaires. C’est une demande qui sera présentée lors du prochain conseil municipal. Parce que maintenant ça suffit ! » Ces propos ont suscité la surprise au sein de l’assemblée.
Actuellement, le contrôle aérien civil est assuré par des fonctionnaires formés à l’École nationale de l’aviation civile (ENAC) et non par les militaires. Si certaines zones bénéficient d’un contrôle militaire, ce n’est pas le cas de l’aéroport de Nice, ce qui rend la proposition du maire d’autant plus exceptionnelle.
Soutenez Epoch Times à partir de 1€
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.


1 month_ago
43

























French (CA)