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« C'est un moment à marquer d’une pierre blanche » : ce qu’il faut retenir de la Conférence de Nice

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Pendant une semaine, les représentants des États du monde se sont réunis à Nice pour parler océan. Et même si tout n’a pas avancé aussi vite que l’espéraient les gardiens de la Planète bleue, beaucoup de points positifs sont à retenir. Tour d’horizon.

À Nice, le rideaurideau de la 3e Conférence des Nations unies sur l'océan (Unoc 3) est tombé ce vendredi 13 juin 2025. Et comme toujours, il y a ceux qui ne retiennent que les mauvais points : les annonces troubles de la France concernant les zones marines protégées... les discours un peu datés sur le problème du plastiqueplastique... les difficultés rencontrées par le moratoire sur l'exploitation minière des grands fonds.

Mais il y a aussi ceux qui se montrent bien plus positifs. C'est le cas de Romain Troublé, directeur général de la Fondation Tara Océan. « Ce qu'il faut retenir, c'est l'incroyable engouement que nous avons ressenti pendant ces deux semaines. C'est toute la communauté internationale de l'océan qui repart de Nice enthousiasmée et reboostée. »

C’est français, c’est gigantesque, c’est protégé… et c’est plus vaste que l’Europe

Parce que, concernant les aires marines protégées, si la France semble vouloir louvoyer, d'autres ont choisi d'aller droit au but. Le Chili, par exemple, a annoncé la protection de 50 % de sa zone économique exclusive (ZEE) et une première aire marine protégée en haute mer. « On doit se réjouir aussi de ce qu'a fait la Polynésie française -- la protection stricte de plus de 900 000 kilomètres carrés de sa ZEE. Il y a quatre mois de cela, nous n'aurions pas cru que ça pouvait être possible, ajoute Romain Troublé. Alors oui, en France métropolitaine, nous aurions besoin de 10 % de protection stricte alors que nous n'en sommes qu'à 0,1 %. Nous allons continuer à travailler, à discuter pour y arriver. Avec les pêcheurs français notamment. »

Peut-être entendront-ils l'exemple de l'Australie qui a déjà réussi à protéger 24 % de sa ZEE et compte atteindre l'objectif des 30 % bien avant 2030. « Avec des pêcheurs qui sont pleinement satisfaits. »

De la biodiversité en haute mer au plastique

Deux autres grands thèmes ont connu des avancées majeures à l'occasion de la Conférence de Nice. Le traité pour la biodiversité en haute mer - ces régions de l'océan non contrôlées par les États -, d'abord. « Nous avions 29 ratifications en arrivant à l'Unoc et nous repartons avec 50. C'est une belle surprise. Nous avons désormais l'espoir d'atteindre la barre des 60 ratifications d'ici l'Assemblée générale des Nations Unies qui se tiendra en septembre à New York (États-Unis), assure André Breu, le directeur des affaires internationales de la Fondation Tara Océan. Le traité pourrait entrer en vigueur dès janvier 2026 et alors, nous pourrions lancer une première COP de la biodiversité en haute mer avant la fin de l'année. » Et c'est extrêmement important parce que la haute mer, c'est plus de 70 % de nos océans. Soit... la moitié de notre Planète !

Le saviez-vous ?

Des négociations sont en cours, depuis plusieurs années maintenant, pour aboutir à la signature d’un « traité mondial contre la pollution plastique ». Et alors que beaucoup continuent de chercher des solutions de gestion des déchets ou de nettoyage des océans, d’autres estiment ces solutions déjà « scientifiquement datées » et appellent à rectifier, plus encore à changer de cap. Ils demandent que le traité contre la pollution plastique devienne un traité contre le plastique.

Et puis, il y a un « moment à marquer d'une pierre blanche dans le calendrier des négociations plastique », souligne Henri Bourgeois-Costa, le directeur des affaires publiques à la Fondation Tara Océan. Avec la signature par 96 pays d'une déclaration d'intention pour que le traité (contre la pollution) plastique en cours de négociation s'attache à résoudre deux problèmes principaux. Celui de la réduction des volumesvolumes de plastique produit et celui de la réduction, en parallèle, de la toxicitétoxicité de ces plastiques.

« Nous saluons aussi le mot "drastiquement" qu'a introduit notre président Emmanuel Macron, parlant de la réduction de la production plastique. Car rappelons-le, si nous voulons nous mettre en adéquation avec les enjeux climatiques, la science nous demande de réduire d'au moins 75 % cette production. » Sans ça, les émissionsémissions de dioxyde de carbone (CO2) du secteur pourraient passer de 3 à 15 % des émissions mondiales d'ici 2050. « Et au-delà de la pollution directe générée par les plastiques, on sait trop bien à quel point le réchauffement climatique a un impact sur nos océans. »

Un océan encore surexploité, mais pour combien de temps ?

Concernant la question de l'exploitation minière des grands fonds, la conclusion est moins positive. « Nous arrivions à Nice avec 33 pays qui avaient rallié la coalition pour une "pause de précaution dans l'exploitation minière des grands fonds marins". Seulement quatre nouveaux petits pays nous ont rejoints, déplore André Abreu. Mais le secteur de la finance a avancé. La Caisse des dépôts et le Crédit Agricole ont annoncé qu'ils ne financeraient plus ce type d'activités. Ainsi, nous partons tout de même confiants pour la Jamaïque où se tiendra l'assemblée générale de l'autorité internationale des fonds marins d'ici quelques semaines. Car le vote se remportera non à l'unanimité, mais à la majorité des deux tiers des 167 États membres. Si ce moratoire pouvait entrer en vigueur cette année, ce serait historique. »

Historique. Tout comme la résolutionrésolution prise par l'Organisation mondiale du commerce d'interdire les subventions aux techniques de pêche qui nuisent à la biodiversité. « Et pas seulement au chalut. » Déjà plus de 100 pays ont ratifié cette résolution. « C'est l'équivalent de 3 000 bateaux. Il en manque encore 600 environ pour que la résolution soit adoptée. » Soit une dizaine de pays. Cela bouleverserait les rapports de force entre pêche industrielle et pêche artisanale.

D'autres coalitions se sont formées ou renforcées à Nice. D'autres engagements ont été pris. Pas toujours des plus spectaculaires mais qui signent une dynamique intéressante. Bientôt, les bateaux de pêche seront considérés comme des navires de commerce. Ils seront donc soumis au respect du droit international en la matièrematière. La Chine a enfin accepté de rejoindre le PSMA, entré en vigueur en 2016 et qui impose un contrôle strict de tous les bateaux qui entrent dans un port.

« C'est important parce que la Chine a vraiment beaucoup de bateaux... », souligne Romain Troublé. Des promesses ont été faites d'intégrer des objectifs océan dans les « paniers d'actions climatiques » qui seront décidés à la prochaine COP30 sur le climatclimat de Belém (Brésil). Et des villes côtières, très en demande de solutions portées par la science pour certaines, se sont rassemblées pour travailler à la création d'un outil qui les aiderait à faire face à la menace de la montée des eaux. Parce que la question n'est aujourd'hui plus de savoir si les niveaux de l’océan vont montrer, mais quand et à quel point...

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