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Boucler la boucle à Trois-Rivières avec les Lions, 67 ans plus tard

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Patrick Kelly, qui a été joueur, entraîneur puis commissaire de l’ECHL, a joué un an en début de carrière professionnelle avec les Lions de Trois-Rivières, lors de la saison 1957-1958.

Il n’est jamais revenu. Jusqu’à mercredi soir, lors du quatrième match des Lions contre Toledo dans la finale de l’ECHL.

Après avoir goûté au trafic de Montréal qui a retardé son arrivée de près d’une heure, la première chose que l’homme de bientôt 90 ans a vu de Trois-Rivières version 2025, c’est le Colisée Vidéotron. 

L’édifice est très différent de l’ancien édifice, ça, c’est certain, lance-t-il à la blague. Nous sommes dans les loges du Colisée qui célébrera ses quatre ans l’automne prochain. Le tableau indicateur géant illumine le centre de la glace et la musique est si forte que nous avons de la difficulté à nous entendre parler. Rien à voir avec le vieux Colisée dans lequel il a joué il y a des décennies. À son avis, même à l’époque, il était déjà en mauvais état. 

L'extérieur du Colisée de Trois-Rivières, situé au parc de l'Exposition.

Le Colisée de Trois-Rivières, situé au parc de l'Exposition, a été construit en 1938. C'est là que Patrick Kelly a joué avec les Lions.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier

Une patinoire professionnelle.

Le Colisée Vidéotron aura quatre ans en septembre. La différence avec le Colisée Jean-Guy-Talbot est majeure.

Photo : Radio-Canada / Jean-François Fortier

Pat Kelly était persuadé que le vieux Colisée avait été démoli. Quand je lui apprends qu’il est toujours debout, ses yeux s’illuminent. Oh, j'adorerai pouvoir y retourner, espère-t-il. Il restera à Trois-Rivières au moins jusqu’à samedi, puis il prendra le chemin de Toledo si un sixième match est nécessaire.

Entre les parties de hockey, Pat Kelly a l’intention de plonger dans ses souvenirs en arpentant le centre-ville. Il aurait voulu voir l’hôtel Saint-Maurice, qu'il avait beaucoup aimé. Malheureusement, je l’informe que l’hôtel n’existe plus. Incendié en 1966, il a été remplacé par le stationnement Badeaux. 

Ça ne semble pas freiner son enthousiasme d’être de retour. Il a hâte de marcher sur la main, il se souvient d’un centre-ville animé. Il faut dire qu’à l'époque, Trois-Rivières avait la réputation d’être la Happy town, la ville où on avait du plaisir. Mais Pat Kelly donne l’impression d’avoir été un joueur sérieux. On ne faisait pas de l’argent comme aujourd’hui, raconte-t-il. Et rapidement, les responsabilités se sont accumulées pour lui. En décembre, quelques mois après son arrivée à Trois-Rivières, sa femme est retournée à Saint Catharines en Ontario pour donner naissance à leur premier fils. 

Une photo d'époque de l'équipe des Lions de Trois-Rivières.

Patrick Kelly a joué à Trois-Rivières avec les Lions. Il n'y a pas remis les pieds depuis 67 ans.

Photo : Facebook

Le nouveau papa n’a pas pu aller voir son nouveau-né et sa femme immédiatement. Il fallait jouer au hockey. Il a eu la permission d’y retourner une fois en un mois. Finalement, en janvier, sa femme et le bébé sont venus le rejoindre à Trois-Rivières pour finir la saison.

Une photo d'époque d'un joueur de hockey en uniforme sur la glace.

Patrick Kelly a été de l'alignement des Lions de Trois-Rivières en 1957-1958.

Photo : Facebook/Alynne Chatel

Le couple s’est débrouillé comme il le pouvait en territoire francophone. On se faisait reconnaître en ville, les gens nous disaient bonjour en français, mais je ne parlais pas français, se souvient-il. En fait, il en parlait un tout petit peu, mais peut-être pas du vocabulaire approprié pour répondre à des supporters qui lui disent bonjour. J’ai grandi avec quelques francophones en Ontario, ils m’ont appris un peu de français, mais seulement les mauvais mots, pas les bons, rigole-t-il. 

Une coupure de journal annonçant une partie des Lions mettant en vedette le joueur Patrick Kelly.

Les Lions de Trois-Rivières on joué cinq saisons. Leur domicile était au Colisée Jean-Guy Talbot.

Photo : Facebook

Sa femme conservait un album-souvenir avec des coupures de journaux, y compris celles de journaux francophones. Je vois mon nom dans le journal, je peux lire Pat Kelly, mais pas le reste. Le joueur René Pépin parlait assez bien anglais, alors il lui demandait de lui traduire les articles. Il me répondait "c’est écrit que tu es de la merde!"

En plus de garder le souvenir d’une ville fanatique de hockey, il se souvient d’une ville enneigée. Et du froid mordant pendant l'hiver. Il a encore en mémoire une traversée du parc des Laurentides en autobus pour aller jouer un match à Chicoutimi. La neige montait aussi haut que l’autobus, on ne pouvait pas voir à l’extérieur.

Ces souvenirs sont revenus quand il a vu que les Lions se rendaient en finale. Quand ils ont fait la finale, je me suis dit man, ce sera génial de retourner là-bas.

Le hockey a été presque aussi important dans sa vie que sa femme. Il célèbre 72 ans de mariage et 72 ans de hockey. La vie a de ces façons de boucler la boucle. Pat Kelly, ancien joueur des Lions, pourrait donner la coupe Kelly aux Lions de Trois-Rivières. Évidemment, à titre de commissaire émérite de la ligue, il ne se prononce pas sur ses préférences…

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