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Le projet de loi censé accélérer le développement minier dans le nord de l’Ontario en supprimant des évaluations environnementales continue de soulever les passions. Des groupes autochtones évoquent publiquement la possibilité d’actes de désobéissance civile, comme des barrages routiers, si le gouvernement ne recule pas.
En mêlée de presse, le chef adjoint du NPD ontarien, Sol Mamakwa, a comparé les discussions qui ont eu lieu ces derniers jours au sein des Premières Nations du traité numéro 9 au mouvement Idle No More.
Il y aura des fermetures, des blocages de routes et de mines. C’est le seul moyen d’avoir leur attention.
Le traité numéro 9, aussi connu sous le nom de Traité de la baie James, a été signé en 1905 entre l’Ontario, le Canada, et les Premières Nations vivant autour de la baie James.
Des groupes autochtones étaient présents à Queen’s Park la semaine dernière pour faire valoir leur point de vue sur le projet de loi 5. S’il est adopté, il permettra au gouvernement ontarien de créer des zones économiques spéciales, où des entreprises n’auraient plus à se soumettre aux évaluations environnementales régulières.
Encore une fois présent lundi matin, le grand chef de la Nation Nishnawbe Aski Alvin Fiddler, a mis le gouvernement en garde.
Si ce projet de loi est adopté dans sa forme actuelle, il y aura des confrontations sur le terrain, a-t-il dit. Ceux qui s’y opposent finiront probablement en prison.

Le grand chef de la Nation Nishnawbe Aski, Alvin Fiddler, répond aux questions des journalistes à l'Assemblée législative de l'Ontario.
Photo : Radio-Canada
Le grand chef n’a pas répondu directement lorsqu’un journaliste lui a demandé si son organisation, qui représente 49 Premières Nations du nord de l’Ontario, comptait bloquer des routes, se contentant d’affirmer que tout est possible pour forcer le gouvernement à écouter les communautés autochtones.
La province dit vouloir poursuivre les discussions
En mêlée de presse lundi, le ministre des Affaires autochtones et de la Réconciliation économique avec les Premières Nations, Greg Rickford, a ouvert la porte à des amendements pour satisfaire aux demandes des Premières Nations.
Nous les avons entendus sur le fait qu’il y a des choses qu’ils veulent changer dans ce projet de loi, a-t-il dit, rajoutant du même souffle qu’il compte rencontrer le leadership autochtone prochainement pour en discuter.

Le ministre des Affaires autochtones et de la Réconciliation économique avec les Premières Nations, Greg Rickford, répond aux questions des journalistes en mêlée de presse.
Photo : Radio-Canada
Le ministre risque cependant de faire face à de sévères interlocuteurs. Le chef régional de la Nation Anishinabek, Scott McLeod affirme que la province aurait dû consulter les Premières Nations avant même de soumettre un projet de loi, selon les traités numérotés.
[La province] a l’obligation selon ses propres lois de s’assurer de notre consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause avant de déposer [ce projet de loi].
Quant au grand chef Alvin Fiddler, il estime que la voie à suivre ne peut être plus claire :
Nous sommes au-delà des amendements, nous sommes au-delà du bricolage de ce projet de loi. Ils doivent le retirer et tout recommencer.
Le dernier jour de consultation sur le projet de loi 5 s’est conclu lundi.