Dernièrement, une ministre française a affirmé vouloir interdire les écrans pour les enfants de moins de trois ans et inciter les parents à plus de vigilance à la maison. L’idée prendrait la forme d’un arrêté, une décision qui pourrait recevoir le soutien des professionnels de santé. En effet, ces derniers déjà sensibilisés à l’impact des écrans sur les tout-petits.
Éviter les perturbations du développement des enfants
En 2019, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) publiait des recommandations visant à favoriser la bonne santé des plus jeunes. Or, il était notamment question d’inciter les parents à éviter les écrans (smartphone, tablette, télévision) pour les enfants de moins de deux ans et ce, afin de maintenir une activité physique suffisante et une bonne qualité de sommeil.
En France, la ministre de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin pense à instaurer une interdiction des écrans pour les enfants de moins de trois ans. Dans le cadre d’un entretien pour Le Journal du Dimanche publié le 14 juin 2025, l’intéressée semble davantage s’intéresser à certains effets comme la perturbation du développement cognitif et émotionnel des enfants, ainsi qu’à l’altération du développement de leurs capacités de langage.
Il faut dire que les écrans sollicitent très peu les capacités d’interaction et d’exploration essentielles des jeunes enfants. Or, ce phénomène a déjà été de nombreuses fois évoqué par divers spécialistes de la santé. En effet, le cerveau encore en développement a un fort besoin d’interactions humaines, de contacts variés avec le réel, de mouvements et de jeux. En somme, les enfants ont besoin de stimulation autant sur le plan physique que sur le plan mental.

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Crédits : Yaoinlove / iStockSensibiliser les parents jusque dans les foyers
Dans les prochaines semaines, Catherine Vautrin prévoit de publier un arrêté interdisant les écrans dans les lieux d’accueil des enfants de moins de 3 ans. La ministre désire passer par cette première étape, dans la mesure où les professionnels prenant en charge des enfants sont déjà au fait des impacts des écrans sur ces derniers. Surtout, ces mêmes professionnels ont élaboré un référentiel sur la qualité d’accueil mentionnant la fameuse interdiction, ce qui devrait permettre de sensibiliser les parents avec efficacité. Catherine Vautrin pense également à déployer de l’information auprès des parents par un autre moyen, notamment via les courriers et messages de la Caisse d’allocations familiales (CAF) et de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM). Il est aussi question de mentions dans le carnet de santé, ainsi que dans le carnet de maternité.
Enfin, la ministre va inclure dans sa communication un détail qui a son importance. En effet, s’agira d’inciter les parents à faire preuve de vigilance au sein même du foyer. Autrement dit, l’objectif est d’éviter au maximum l’exposition des enfants de moins de trois ans aux écrans présents dans la maison. Évidemment, personne ne viendra visiter les foyers pour s’assurer de l’implication des parents Néanmoins, Catherine Vautrin estime utile d’insuffler l’idée qu’exposer ses jeunes enfants aux écrans n’est pas quelque chose de souhaitable.