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Bientôt des services en santé alimentaire dans l’ouest de la Côte-Nord

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L’organisme de lutte contre les troubles alimentaires Éki-Lib Côte-Nord cherche à étendre ses services dans la Manicouagan et en Haute-Côte-Nord. Les portes de ces deux MRC lui sont ouvertes grâce à des records à Centraide.

J’ai été surprise, avoue Jennyfer Bezeau, la directrice générale d’Éki-Lib Côte-Côrd, en référence au montant que Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan a été en mesure de lui offrir.

C'est 20 000 $ qui lui ont été accordés pour offrir des services en présentiel dans les deux régions.

Auparavant, Mme Bezeau et ses intervenantes basées à Sept-Îles n’étaient en mesure de se rendre dans l’ouest de la Côte-Nord qu’à de rares reprises, grâce à un financement de 5000 $ accordé par Centraide. Rendre des services à distance, c’était la norme.

C’est sur le point de changer. L’augmentation de l’enveloppe donnée par Centraide devrait permettre à Éki-Lib Côte-Nord d’embaucher deux employées contractuelles : une intervenante et une personne en soutien, possiblement quelqu’un qui a déjà vécu avec des troubles alimentaires.

Leur objectif sera d’offrir des séances de groupe aux résidents de la Manicouagan ou de la Haute-Côte-Nord, en présentiel.

Quand on a quelqu'un qui est là, avec qui on peut avoir un contact visuel, échanger des sourires aussi, on va créer un meilleur lien de confiance avec l'intervenant. Et l'effet de groupe, de sentir qu'on n'est pas seul, apporte beaucoup de positif.

La directrice générale de Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan, Josée Mailloux, ne cache pas son enthousiasme vis-à-vis des services rendus par Jennyfer Bezeau et son équipe. On sait que l’organisme répond à des besoins dans l’est du territoire, et on sait que ces besoins-là existent chez nous.

On n’a pas de statistiques claires, mais tout le monde sait qu’il y a quelqu’un dans son entourage avec des troubles alimentaires.

L’arrivée de l’organisme viendra pallier l’absence de service du genre dans le secteur. Pour le moment, les résidents des deux MRC doivent se tourner vers le CISSS, qui ne peut répondre à tous les besoins, selon Mme Mailloux, ou encore vers le privé, trop dispendieux pour plusieurs.

Josée Mailloux en entrevue dehors en hiver.

Josée Mailloux, la directrice générale de Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Benoit Jobin

La directrice de Centraide affirme par ailleurs que des pourparlers sont en cours avec le CISSS et des organismes pour offrir des locaux à Éki-Lib Côte-Nord. On va vraiment être à leur côté pour développer leur service, dit-elle.

Des dons record

L’élargissement de l’offre d’Éki-Lib Côte-Nord ne serait pas envisageable sans une campagne de financement sans précédent pour Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan. L’organisme a reçu 1,2 M$ en dons et en subvention, des centaines de milliers de dollars de plus qu’en 2024.

Cela dit, la campagne qui s’est terminée en mars dernier est à l’image de celle des trois années précédentes. Elles ont dépassé pour la première fois le million de dollars au cours de cette période.

Du 1,2 M$ obtenu lors de la dernière campagne, Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan a alloué 800 000 $ aux organismes communautaires de son secteur.

La prochaine campagne de financement de l’organisme commencera vers l’automne, au même moment où Éki-Lib Côte-Nord vise à commencer à offrir ses services en personne dans l’ouest de la Côte-Nord.

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