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Depuis l’automne, environ 70 épiceries situées à plus de cinq kilomètres d’un Beer Store sont tenues d’accepter les contenants vides en Ontario. Pourtant, selon The Beer Store, qui gère le système de consignation, seulement quatre respectent cette obligation.
Une situation qui fait planer un doute sur l'avenir du programme de consignation alors que des établissements de The Beer Store ferment leurs portes un peu partout dans la province.
Quelque 1000 épiceries vendront de la bière et du vin à partir du 1er janvier 2026, selon la Commission des alcools et des jeux de l’Ontario (CAJO). Ces magasins devront accepter les bouteilles consignées, dans le cadre de l’initiative du premier ministre Doug Ford visant à accélérer la disponibilité de l’alcool.
Le ministère des Finances indique que 13 de ces épiceries respectent déjà l’obligation et que les autres devraient s’y conformer au cours des prochains mois .
Des épiceries menacent de se retirer
Mais le 1er janvier correspond également à la date à laquelle The Beer Store sera autorisé, en vertu de l’accord sur l’alcool conclu avec Ford, à fermer un nombre illimité de magasins.
Comme peu d’épiceries participent actuellement et que d’autres menacent de rendre leur permis plutôt que de participer à la consigne sous sa forme actuelle, le programme pourrait être compromis.
L'an dernier, le programme de consigne a permis le retour de 1,6 milliard de contenants, selon The Beer Store.
Karen Wirsig, directrice principale de programme chez Environmental Defence, souligne que ce programme permet de réutiliser les bouteilles de bière, garantit le recyclage efficace de la majorité des emballages d’alcool et évite l’enfouissement de millions de tonnes de déchets.
À mesure que les Beer Store ferment, cela va tuer le programme de consigne de l’Ontario , dit-elle. Si le retour des contenants n'est pas facilité pour les consommateurs, ils ne le feront pas.

Des épiceries disent ne pas s'y retrouver entre la vente d'alcool et l'obligation d'assurer la consigne en contrepartie.
Photo : La Presse canadienne / Adrian Wyld
John Nock, président du syndicat représentant les employés de The Beer Store, estime qu’il devrait y avoir des mesures coercitives pour s’assurer que les épiceries mettent en place des systèmes de consigne afin que les consommateurs puissent récupérer leurs 10 ou 20 cents par contenant.
Si elles sont autorisées à vendre de l’alcool, elles devraient aussi accepter les retours.
Pourquoi est-ce que nous, le public, payons une consigne au gouvernement que nous ne pouvons jamais récupérer? Ou alors, il faut faire une demi-heure de route [jusqu’au Beer Store le plus proche, NDLR] pour récupérer nos 2 ou 3 dollars , affirme John Nock.
Depuis des mois, les épiceries font part de leurs préoccupations concernant le programme, citant des problèmes de salubrité et de manque d’espace et des coûts jugés prohibitifs.
Plus tôt ce mois-ci, des associations représentant à la fois les petits et les grands détaillants ont adressé une lettre commune au premier ministre, menaçant de cesser la vente d’alcool si le programme n’est pas amélioré.
À moins de changements urgents pour rendre le système plus équitable et d’abandonner l’obligation de recyclage en magasin, nos membres ont indiqué qu’ils commenceraient à revoir leur participation future et pourraient se retirer complètement du secteur, écrivent le Conseil canadien du commerce de détail et la Fédération canadienne des épiciers indépendants.
Une remise pour d'autres commerces
Pour ajouter l’insulte à l’injure, affirment-ils, le gouvernement a annoncé dans son budget une augmentation de la remise en gros sur l’alcool, passant de 10 % à 15 %, pour les bars, restaurants et dépanneurs – qui ne sont pas tenus d’accepter les contenants vides – mais pas pour les épiceries, qui, elles, doivent le faire.
C’est inexplicable, déclare Gary Sands, vice-président principal des politiques publiques et de la défense des intérêts à la Fédération canadienne des épiciers indépendants, qui se rappelle que Doug Ford avait promis qu’il n’y aurait ni gagnants ni perdants.

Gary Sands, vice-président principal de la Fédération canadienne des épiciers indépendants, ne comprend pas la différence de taxe entre les bars, restaurants ou dépanneurs, et les épiceries. (Photo d'archives)
Photo : CBC
Le Bureau de la responsabilité financière de la province a également estimé qu’il en coûtera 215 millions de dollars en raison d’une baisse des revenus fiscaux, puisque les épiceries, les grandes surfaces et les dépanneurs ne sont pas assujettis aux taxes sur la bière, le vin et les spiritueux.
Un coût qui s’ajoute à ceux pour maintenir 300 Beer Store ouverts (225 millions $) jusqu'en 2026 ou une baisse à venir du revenu net de la LCBO (172 millions $).
Avec les informations de La Presse canadienne