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Au Québec, 70 % des municipalités n’ont toujours pas de premiers répondants

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Près de la moitié de la population n'a pas encore accès à un service de premiers répondants, constate le Vérificateur général du Québec (VGQ). Or, ceux-ci arrivent souvent plus vite que les ambulanciers paramédicaux sur les lieux d'une urgence, ce qui permet de « diminuer les décès » et de « réduire les risques de séquelles à long terme ».

La Loi sur les services préhospitaliers d’urgence prévoit que Santé Québec [autrefois les CISSS et les CIUSSS, NDLR] doit prendre les mesures nécessaires afin de soutenir la mise en place d’un service de premiers répondants sur le territoire de chacun de ses établissements, rappelle le VGQ dans un rapport dévoilé jeudi.

Pour ce faire, elle doit convenir d’une entente avec les municipalités intéressées et les accompagner dans la mise en place de ce service, ajoute-t-il.

Mais ce n'est souvent pas le cas. En septembre 2024, 773 des 1102 municipalités du Québec (soit 70 % d'entre elles) ne bénéficiaient toujours pas d’un service de premiers répondants, souligne le VGQ. Ces municipalités, poursuit-il, hébergent 4,4 millions d’habitants, soit près de la moitié de la population du Québec.

Le Comité national sur les services préhospitaliers d’urgence avait suggéré en 2014 de prendre des mesures pour que la présence de premiers répondants soit obligatoire sur tout le territoire, rappelle le VGQ. Mais le nombre de municipalités disposant de ce service est resté stable au cours des 10 dernières années, écrit-il.

Alain Fortin en conférence de presse.

Alain Fortin assume la fonction de vérificateur général du Québec par intérim depuis le départ à la retraite de sa patronne, Guylaine Leclerc.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Le ministère de la Santé et Services sociaux (MSSS), Santé Québec, l'Union des municipalités (UMQ) et la Fédération québécoise des municipalités (FQM) travaillent actuellement à l’élaboration d’une entente, mais aux dernières nouvelles, ceux-ci n'avaient toujours pas réussi à s'entendre sur la façon de financer ce service.

Le gouvernement Legault vise néanmoins à faire passer de 50 % à 80 % la part de la population québécoise couverte par un service de premiers répondants d’ici 2028, peut-on lire dans le tome de mai 2025 du rapport du VGQ, déposé jeudi au Salon rouge par la présidente de l'Assemblée nationale, Nathalie Roy.

Le MSSS vise aussi à ce que 75 % des municipalités du Québec bénéficient d’un service de premiers répondants d’ici 2030, ajoute-t-il.

Des interventions plus rapides, pour sauver plus de vies

L'importance accordée par le VGQ aux premiers répondants (par exemple les pompiers) tient beaucoup au fait que l'accès à de tels services a une incidence directe sur la rapidité des soins apportés aux patients en détresse. Et donc sur les chances de survie de ceux-ci.

Car ils sont souvent plus rapides que leurs collègues ambulanciers paramédicaux : en 2023-2024, pour les interventions liées aux appels très urgents où les données sur les premiers répondants étaient disponibles, ceux-ci seraient arrivés avant l’ambulance dans 73 % des cas, calcule-t-il.

À l'inverse, dans les municipalités qui n'étaient pas desservies par des premiers répondants, le VGQ a relevé qu'entre avril 2020 et décembre 2024, dans 45 % des cas liés à un appel très urgent, les ambulanciers paramédicaux ont mis plus de 10 minutes avant d'arriver auprès du patient.

Or, il est démontré qu’une réponse rapide à ce type d'appels permet de diminuer les décès et de réduire la période et les dépenses d’hospitalisation, ainsi que les risques de séquelles à long terme, peut-on lire dans le rapport.

Par exemple, des études scientifiques démontrent que dans le cas d’un arrêt cardiorespiratoire, chaque minute sans intervention diminue les chances de survie de 7 % à 10 %, illustre le VGQ. Après 10 minutes, les chances de survie sont presque nulles, précise-t-il.

La situation s'améliore, assure Dubé

La situation s'est toutefois améliorée récemment, a fait valoir le cabinet du ministre de la Santé, Christian Dubé, dans un communiqué de presse publié tôt jeudi matin, juste avant que le rapport du VGQ soit distribué à la presse.

Un contrat de services avec les entreprises ambulancières qui est entré en vigueur en octobre 2023 a déjà permis des améliorations concrètes pour les patients, fait-il valoir.

Dans la dernière année, les ajustements apportés ont entre autres permis de réduire de 20 % le délai pour qu'une ambulance soit en route vers un appel urgent, soutient le cabinet du ministre Dubé.

En outre, le taux de ruptures de services sur la Côte-Nord est passé de 3,66 % à 1,4 % depuis 2022-2023, alors qu'en Gaspésie, ce taux est passé durant la même période de 1,54 % à 0,24 %, affirme-t-il.

Christian Dubé en mêlée de presse.

« Je suis très conscient qu'il reste encore beaucoup d'autres choses à améliorer, mais ce que je vois, c'est que la tendance est bonne », a déclaré le ministre Dubé en mêlée de presse tôt jeudi matin.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

Ce débat intervient au moment où un débrayage généralisé semble se préparer dans le milieu des soins préhospitaliers.

À Montréal et à Laval, les ambulanciers paramédicaux d'Urgences-santé se sont récemment dotés d'un mandat de grève, et d'autres syndicats les ont imités, a fait savoir jeudi la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN.

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