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Arrêter de vapoter? « Plus facile à dire qu’à faire », témoignent des ados

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Ils ont 15, 16 ou 17 ans et vapotent depuis déjà quelques années. Dans la plupart des cas, ils n’ont jamais touché à une cigarette avant de vapoter. Et aujourd’hui, ils se savent accro, mais l’envie d’arrêter n’est pas toujours là. Résumé d’une rencontre avec six élèves de niveau secondaire à Sherbrooke.

Mauvaise influence, résume Anna*, 16 ans, pour expliquer pourquoi elle a commencé à vapoter. Elle était en sixième année quand elle a touché pour la première fois à une vapoteuse. J’ai essayé et je n’ai juste jamais arrêté.

Sincèrement, au début, c'est l'influence. Il y a beaucoup d'amis qui m'ont dit : "Hé, essaye ça, ça goûte les petites fraises", raconte Laurent, 17 ans. Pour ces jeunes, il est facile de nourrir leur dépendance. Les vapoteuses, dans toutes leurs formes, s’achètent facilement, peu importe leur âge.

Il y a quand même beaucoup de vape shops ou de dépanneurs qui ne cartent pas. Ça fait en sorte que pour nous, les mineurs, c'est très facile d'aller acheter de la vapoteuse.

Il y a plusieurs sites qui ne font pas vraiment de grosses vérifications. On peut même en acheter en ligne, si on veut, soutient Laurent.

Au Canada, il y a seulement six autorités qui interdisent la vente de produits de vapotage aromatisés. L’Ontario, par exemple, le permet. Il y a des gens qui s'en procurent, qui se les font amener de l'Ontario, mettons. Après ça, ils revendent ça ici et c’est facile de s’en procurer, illustre pour sa part Clara, 16 ans.

Dans tous les cas, les jeunes rencontrés vapotent avec une saveur, que ce soit menthe ou strawberry ice. Soit ils trouvent une vapoteuse où le mélange est déjà fait [malgré l’illégalité], soit ils font eux-mêmes le mélange de saveur en ajoutant une arôme à leur liquide nicotiné.

Ont-ils déjà pensé arrêter? Pour certains, oui. Mais arrêter est plus facile à dire qu’à faire, me confie Laurent.

Rosalie, elle, a déjà essayé, mais sans succès. Plusieurs fois. Il y a même des programmes à l'école et ça n’a pas vraiment fonctionné. C'est assez compliqué, en fait. Tu peux essayer d'arrêter à un moment donné, mais il y a tes amis qui en auront et tu vas dire : "Juste une, ça ne va rien me faire". Puis, ensuite, tu fais juste en racheter parce que ça te manquait trop et tu retombes un peu dans un cercle vicieux, témoigne-t-elle.

Une vapoteuse jetable, une bouteille de liquide nicotiné et trois bouteilles de rehausseurs de saveur (fraise, cappuccino et menthe) achetées par Radio-Canada pour ce reportage.

Menthe, cappuccino et fraise : ces trois rehausseurs de saveur ont été achetés par Radio-Canada pour montrer à quel point il est facile de s'en procurer et de faire soi-même son propre mélange de vapotage aromatisé.

Photo : Radio-Canada

Briser le cercle de la dépendance

La direction de la Santé publique de l’Estrie est bien consciente de la forte dépendance qui se crée chez les jeunes, même à partir du primaire. On veut faire partie de la gang. Dans les facteurs de protection, c'est justement d’aider les jeunes à gérer ces influences-là. C'est de la prévention, fait remarquer l’agent de planification, de programmation et de recherches pour les saines habitudes de vie, Olivier Tessier.

Ce dernier perçoit cependant une lueur d’espoir. Selon lui, les jeunes sont de plus en plus conscients de l'impact que cette forte dépendance a envers eux.

Ce qu'on entend, c'est même des jeunes qui se lèvent pendant la nuit pour aller vapoter, pour gérer leurs symptômes de sevrage. C’est quand même assez fou. Ces jeunes-là veulent arrêter de fumer.

Ce qu'il faut dire, c'est qu'il y a des moyens pour arrêter, que ce soit via nos intervenantes qui sont directement en milieu scolaire, mais également avec des applications. Le Conseil québécois sur le tabac et la santé a des applications à même les cellulaires pour aider à accompagner les jeunes à cesser de vapoter, précise-t-il.

Ce ne sont pas tous les jeunes, cependant, qui ont envie de ranger leur vapoteuse pour de bon. C'est juste parce que le vouloir ou la détermination n’est pas présent. Je me dis : "Ah c'est pas grave, genre j'arrêterai plus tard", note Olivia, 17 ans.

Laurent, lui, aimerait peut-être arrêter un jour… Mais pas tout de suite. Avec le stress de l'école, les examens, [vapoter] ça aide un peu plus à gérer tout ça, confie-t-il. Il est toutefois conscient que ce n’est pas une solution miracle. L’effet boomerang est réel.

L’effet de la nicotine, ça fait un peu un calmant sur le cerveau. Ça le met un peu à off, on dirait. Et puis le fait d'arrêter [de vapoter], on dirait qu'il recommence juste à tourner un peu plus vite.

Ce n’est pas seulement une impression. Une grande majorité des jeunes vont vapoter pour gérer leurs émotions et leur stress. Puis, malheureusement, [vapoter va mener à] une accentuation de leurs symptômes de stress et de dépression. Ce qu'on fait à la Santé publique, c'est d'essayer de travailler avec le milieu scolaire pour proposer des alternatives qui sont saines au vapotage, mais aussi une alternative saine pour les aider dans la gestion des émotions, énumère Olivier Tessier.

Il recommande aussi aux parents d’ouvrir le dialogue avec leurs enfants. On est accaparé, comme parent, en lien avec les risques que le vapotage peut avoir sur les jeunes. Mais les jeunes, souvent, on ne leur pose pas la question pourquoi ils vapotent? C’est d'aller vers eux, d'ouvrir ce dialogue, de le garder ouvert, d'avoir une approche bienveillante et de pas aller dans le jugement, suggère-t-il.

Et si les saveurs disparaissaient complètement des vapoteuses? Tous les jeunes avec qui on a discuté ont admis que ce serait difficile de vivre sans. Et que ce serait peut-être même ce qui les inciterait à arrêter.

*Tous les prénoms utilisés dans cet article sont fictifs, pour conserver l’anonymat des jeunes qui ont accepté de témoigner

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