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L'aspirant à la mairie de Québec, Sam Hamad, avait mis la barre haute pour son projet de mobilité. Si sa proposition s'articulant autour d'un service rapide par bus (SRB) permet de répondre à de nombreuses critiques formulées contre le tramway, il reste à démontrer qu'il s'agit d'un meilleur projet.
Après des semaines de suspense, le chef de Leadership Québec a levé le voile sur son projet de mobilité pour la Ville de Québec. Un projet de SRB+ qui ressemble en tout point à ce que la Ville de Québec a présenté en désespoir de cause, en 2015, sans toutefois rejoindre Lévis.
Dans un contexte d'austérité, le maire Labeaume avait trouvé une voie de passage pour un projet structurant moins cher que le tramway. Le projet aura eu une vie de courte durée. Deux ans plus tard, il était mort et enterré.

Le maire de l'époque, Régis Labeaume, avait annoncé des consultations sur le transport en commun après que Lévis ait abandonné le SRB, signant la mort du projet. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
L'épreuve des faits
Sam Hamad n'a surpris personne en ressuscitant la proposition avec laquelle il était d'accord il y a 10 ans, alors qu'il était ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale. Selon lui, un SRB sur le boulevard Charest permettrait de répondre aux objectifs d'avoir un projet moins cher et plus facile à implanter.
Il est vrai qu'un projet de SRB coûte moins cher, bien qu'il n'en est pas fait la démonstration. Or, il ne faudrait pas conclure trop vite qu'il serait plus facile et plus rapide à implanter.
Le boulevard Charest, c'est une des voies les plus achalandées de Québec, même plus que le boulevard René-Lévesque. La configuration actuelle entraîne déjà un effet d'entonnoir après Marie-de-l'Incarnation en direction du centre-ville, le matin.

Dans la maquette du projet de SRB de Sam Hamad, une des voies de circulation automobile a été retranchée sur l'autoroute Charest pour y installer la voie dédiée au SRB.
Photo : Gracieuseté : Leadership Québec
Du bout des lèvres, Sam Hamad a reconnu qu'il faudrait retrancher des voies de circulation automobile et des espaces de stationnement dans la portion la plus étroite du boulevard pour laisser de la place au SRB. Cela complique l'insertion.
Capacité du SRB
Les études ont démontré que le tramway est le bon mode de transport sur le plan de la capacité. Le service rapide par bus a toujours été vu comme une solution de transition. Une rame de tramway peut transporter 260 personnes contre 150 pour un autobus biarticulé d'un SRB.
Dans un contexte où la croissance démographique est en accélération dans la région de Québec, on peut supposer que l'arrivée de nouveaux ménages va avoir un effet sur le nombre de déplacements.
Ce n'est pas ce que pense Sam Hamad. Il se base sur son feeling pour dire que les prochaines données qui seront rendues publiques sous peu par le ministère des Transports sur les habitudes de déplacements vont démontrer qu'il y en a moins à Québec.
Projet Embryonnaire
N'en déplaise à Sam Hamad, avec son scénario, on repart à zéro.
Déplacer le cœur du projet de la haute-ville à la basse-ville, ce n'est pas une mince affaire. Cela va nécessiter des mois de préparation.
À ce jour, la Ville n'a pas poussé d'études sur ce tronçon. Elle n'a pas effectué le déplacement de conduites souterraines lors de travaux préparatoires. Elle n'a pas non plus entamé de démarches d'expropriations qui prennent du temps.

Sam Hamad a présenté son projet de mobilité pour Québec mercredi, en compagnie d'un ancien directeur de l'ingénierie des infrastructures de la Ville de Québec, Daniel Lessard, un service municipal qui n'implique toutefois pas les réseaux de transport.
Photo : Radio-Canada / Olivier Lemieux
Le chef de Leadership Québec se donne 4 à 6 ans pour mettre le SRB en service à partir d'aujourd'hui, même s'il reste encore plusieurs mois avant le jour de l'élection.
Et, ça demeure une version embryonnaire de projet que Sam Hamad entend présenter en campagne électorale. C'est un schéma, a-t-il répété à plusieurs reprises en voulant dire qu'il reste des choses à peaufiner et à analyser. Pour réduire les attentes, il a souligné plusieurs fois que son équipe était constituée de bénévoles.r
Reprendre le contrôle
Le candidat à la mairie annonce que la Ville de Québec va reprendre les rênes de son projet structurant, écorchant au passage le maire de Québec, Bruno Marchand, à qui le gouvernement a retiré le projet de tramway pour le confier à CDPQ Infra.
Quand on regarde le temps qui s'est perdu alors que la Ville de Québec était maître d'œuvre du projet, en raison de tractations politiques, on peut se demander s'il y a un avantage réel à ramener le projet sous l'égide de la Ville.
Sam Hamad a dit que son projet était entre l’ambition et le bon sens. La preuve reste à faire.