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Marlee Liss a attendu trois ans avant le début du procès de l'homme accusé de l'avoir agressée sexuellement, pour ensuite voir les procédures être suspendues en 2019, en faveur d'un programme de justice communautaire. Pas de dossier criminel pour l'accusé, mais des mois de traitement obligatoire et des excuses de sa part.
Ce genre de dénouement est toutefois rare en Ontario, parce que la province exige normalement que les cas d'agression sexuelle passent par les tribunaux.
La procureure dans le dossier de Mme Liss a d'ailleurs écopé d'une réprimande après la suspension du procès.
Mme Liss, fondatrice de l'organisation Survivors 4 Justice Reform, aimerait, elle, que toutes les victimes d'agression sexuelle puissent avoir la possibilité de se tourner vers un programme de justice réparatrice comme elle, plutôt que d'avoir à répondre à une série de questions intimes à la barre en cour.
C'était la première fois que quelqu'un me disait finalement : "Ta voix, tes besoins et tes limites sont importants. Ta guérison est importante".
Empêcher les survivantes d'avoir accès à cette option perpétue une approche unique qui ne répond pas aux réalités complexes de la violence sexuelle, peut-on lire dans une lettre cosignée par Survivors 4 Justice Reform et d'autres organismes, qui a été envoyée au gouvernement provincial.
Le ministère du Procureur général de l'Ontario a répondu à CBC qu'il ne pouvait commenter pour l'instant, n'ayant pas encore vu la lettre. À l'heure actuelle, les programmes de justice communautaire sont seulement offerts aux victimes qui n'ont pas encore signalé l'agression sexuelle à la police.
Le Québec, lui, a crée un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et conjugale.
Le système de justice est-il trop lent?
Emily Quint aurait aimé pouvoir tirer avantage elle aussi d'un programme de justice communautaire.
Les accusations contre son présumé agresseur sexuel ont été abandonnées en 2023, en raison de procédures judiciaires trop longues. Une cinquantaine d'autres causes du genre ont subi le même sort en Ontario cette année-là.
J'ai vécu à nouveau le traumatisme, j'ai été revictimisée. C'est comme si je ne comptais pour personne.
Pour elle, l'important n'était pas de voir son présumé agresseur derrière les barreaux, mais qu'il admette ses fautes, et qu'elle puisse guérir grâce à de la thérapie pour elle et pour lui.
L'avocate Deepa Mattoo est en faveur elle aussi d'offrir aux victimes la possibilité de recourir à la justice communautaire. Selon elle, la province devrait toutefois bonifier le financement pour ce genre de programme, parce que les ressources sont limitées actuellement.
D'après des renseignements fournis par Naama Weingarten de CBC