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Accusé de racisme, Doug Ford présente ses excuses aux Premières Nations

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Après avoir suggéré que les Premières Nations passent leur temps à « quémander au gouvernement », Doug Ford a présenté ses excuses aux chefs et aux grands chefs d'une trentaine de Premières Nations de la province durant une rencontre à Queen's Park, à Toronto, jeudi.

Je présente sincèrement mes excuses pour mes propos, non seulement à tous les chefs mais aussi à toutes les Premières Nations, a répété le premier ministre de l’Ontario en point de presse après la rencontre.

La grande cheffe de la Nation anishnabek, Linda Debassige, a confirmé lors du même point de presse que nos chefs [présents à la rencontre] ont estimé aujourd'hui que ces excuses étaient sincères. Elle a ajouté que M. Ford a présenté ses excuses dès le début de la rencontre.

M. Ford avait déclaré ceci mercredi : Lorsque je suis arrivé en poste, j'ai dit au ministre [des Affaires autochtones], Greg Rickford, de bien les traiter, de leur donner ce qu'ils veulent, peu importe ce qu'il leur faut pour prospérer. Mais à un certain moment, on ne peut pas toujours revenir pour quémander au gouvernement. On doit prendre soin de soi-même.

Ces propos avaient provoqué un tollé. Le député néo-démocrate Sol Mamakwa, seul membre des Premières Nations à l'Assemblée législative de l'Ontario, avait qualifié ces commentaires de profondément offensants et de profondément racistes lors d'une entrevue à la radio de CBC jeudi matin.

La controverse découle des tensions entourant le développement du Cercle de feu, une région riche en minéraux du Nord de l'Ontario. Certaines Premières Nations sont furieuses contre l'adoption de la loi de 2025 pour protéger l'Ontario en libérant son économie, autrefois appelée projet de loi 5.

Excuses acceptées sous réserve

Mme Debassige a précisé que la rencontre de jeudi n’était pas une rencontre officielle pour ladite loi. Cette rencontre d'aujourd'hui n'était pas une consultation sur le projet de loi 5. C'est une rencontre que nous avons demandée et que le premier ministre a acceptée. C'était une première rencontre, a-t-elle expliqué.

Elle s'est montrée prudente dans ses propos. Il y a d'autres dirigeants des Premières Nations. Nos chefs ont estimé aujourd'hui que les excuses étaient sincères [...]. Nous devons transmettre les commentaires du premier ministre aux autres dirigeants [qui n'y étaient pas]. Nous réservons nos commentaires en attendant, a-t-elle déclaré. La Nation anishnabek est un regroupement de 39 Premières Nations ontariennes.

Linda Debassige et Doug Ford.

La grande cheffe de la Nation anishnabek, Linda Debassige, estime que les excuses du premier ministre ontarien sont sincères.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui/CBC

La grande cheffe a souligné que les Premières Nations demeurent opposées à la nouvelle loi. [Nous] demeurons opposés au projet de loi 5, a-t-elle affirmé sans détour.

Pour être honnête, nous ne nous attendions pas à des excuses aujourd'hui à cause de la façon dont nous avons été traités dans le passé, a admis Mme Debassige. Elle a ajouté que les chefs qui étaient dans cette salle ont accepté les excuses du premier ministre.

La dirigeante autochtone a aussi noté un changement d'attitude de la part du premier ministre. Il s'est engagé à discuter avec nos détenteurs de droits et il a assumé ce qu'il a dit, a-t-elle fait remarquer.

Il nous a dit qu'il est un homme de parole et nous allons le prendre au mot, a-t-elle conclu.

M. Ford a reconnu ses torts. Je deviens passionné parce que je veux aider les gens. Parfois, mes mots ne sortent pas correctement, comme vous l'avez vu au fil des années. Je présente sincèrement mes excuses si mes commentaires ont blessé quelqu'un. Je ne suis jamais trop fier pour m'excuser quand j'ai tort, a expliqué le premier ministre jeudi.

Il a promis de poursuivre le dialogue. Sans les Premières Nations, nous ne pouvons pas extraire les minéraux du sol, a-t-il admis.

J'estime que nous avons eu une rencontre très productive, a ajouté M. Ford.

Le premier ministre ontarien avait fait ces commentaires controversés mercredi lors d'un point de presse qui n’était pas lié au développement du Cercle de feu.

Profondément raciste, selon un député autochtone

Les commentaires d'origine de M. Ford avaient soulevé l'indignation chez des représentants autochtones. Sol Mamakwa, qui représente la circonscription de Kiiwetinoong, dans le Nord de l'Ontario, où se trouve une partie du Cercle de feu, n'avait pas mâché ses mots.

Ces remarques prouvent que le premier ministre [...] a un manque fondamental de compréhension de ce que signifie avoir une relation de traité avec les Premières Nations, avait déclaré M. Mamakwa jeudi matin. C'est très troublant d'entendre cela de la part d'un premier ministre.

Un portrait de Sol Mamakwa.

Sol Mamakwa a exigé des excuses de la part du premier ministre jeudi matin.

Photo : Radio-Canada / Evan Mitsui/CBC

Le député néo-démocrate avait qualifié les propos du premier ministre de profondément offensants et de profondément racistes. M. Mamakwa avait aussi pressé M. Ford d'abroger la loi adoptée il y a deux semaines.

Elle crée des divisions dans notre province. Elle crée des divisions parmi les gens de l'Ontario, avait-il déclaré. Si vous voulez travailler avec nous, vous devez écouter. Et ce premier ministre n'écoute pas.

Une loi qui soulève l'ire

La loi de 2025 pour protéger l'Ontario en libérant son économie a été adoptée il y a deux semaines. Cette loi donne au gouvernement le pouvoir de suspendre les lois municipales et provinciales pour des projets choisis par la création de zones économiques spéciales.

M. Ford avait alors affirmé qu’il souhaitait désigner le Cercle de feu comme une zone économique spéciale le plus rapidement possible.

Le Cercle de feu est une région d'environ 5000 kilomètres carrés située à 500 kilomètres de Thunder Bay qui contient d'imposantes réserves de minéraux critiques. Ces régions sont aussi les territoires ancestraux de certaines Premières Nations.

Une carte indique la position des villes de Timmins par rapport à la région du Cercle de feu.

Le gisement minier du Cercle de feu se trouve dans le Nord de l'Ontario. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Les cinq principaux minéraux détectés jusqu'à maintenant dans le Cercle de feu sont la chromite, le nickel, le cuivre, le cobalt et le platine, indique le gouvernement ontarien. Ces cinq ressources figurent sur la liste des 34 minéraux critiques publiée sur le site web du gouvernement du Canada. Les minéraux critiques sont le fondement sur lequel repose la technologie moderne, y lit-on.

Jeudi, M. Ford a souligné l'urgence de la situation pour limiter les contrecoups de la guerre commerciale du président américain Donald Trump : Le temps presse quand on est attaqué comme nous le sommes par le président Trump.

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