« Du côté de la SPA Lévis, on déborde en ce moment », se désole le directeur général du refuge, Alexandre Arcand-Langlois. L’an dernier à pareille date, l'organisme enregistrait 90 animaux abandonnés ou errants; cette année, il en compte 118, soit une augmentation de 31 %.

Pour la première fois, plus de la moitié des abandons ont été faits par des personnes qui déménageaient dans des résidences pour personnes aînées, où les animaux ne sont parfois pas acceptés.

C’est un peu différent des autres années, normalement c’était des déménagements dans des logements standards, explique-t-il.

Alexandre Arcand-Langlois est directeur général de la SPA Lévis.

Photo : Radio-Canada

Les autres raisons évoquées par les propriétaires sont l’agressivité des animaux et le manque de ressources monétaires pour s’en occuper, dit-il.

Même des animaux en santé débarquent chez nous en abandon. Par manque d’argent, les gens n'ont carrément plus les moyens de s’occuper d’un animal affirme Alexandre Arcand-Langlois.

Les pires semaines à venir au refuge pour lapins

Seulement le 30 juin, trois lapins ont été abandonnés au refuge Adoption lapins sans abri (ALSA) à Québec, mais selon la fondatrice Nancy Lachance, les pires semaines sont à venir.

Les lapins sont de plus en plus souvent laissés à l'abandon, constate le refuge ALSA.

Photo : Radio-Canada / Jérémie Camirand

La fondatrice se prépare à être envahie dans quelques jours par des lapins retrouvés dans des logements par de nouveaux locataires.

Malheureusement, avec la crise du logement, il y a très peu de locateurs qui acceptent les gens avec les animaux, ils ont le choix étant donné qu'il y a très peu de logements, explique-t-elle.

Ensuite, les vacances sont aussi catastrophiques que les déménagements. Comme toutes les années, explique Nancy Lachance, des propriétaires choisiront de mettre leur lapin en adoption au lieu de trouver quelqu'un pour le garder le temps des vacances. Le refuge a une capacité d'accueil d’environ 125 lapins, dont une centaine qui est placée dans des familles d'accueil.

Le refuge ALSA accueille des lapins depuis 18 ans.

Photo : Radio-Canada / Jérémie Camirand

Nancy Lachance demande aux personnes locataires qui souhaitent avoir un lapin à se porter volontaires comme famille d'accueil au lieu d'en acheter un. Cela permet de s’occuper d’un animal sans devoir l’abandonner si jamais elles doivent déménager dans un logement où les animaux ne sont pas acceptés.

Pour sa part, Alexandre Arcand-Langlois prône l’abandon responsable , c'est-à-dire que le propriétaire emmène l’animal au refuge tout en informant le personnel du pedigree médical de l’animal pour favoriser ses bons soins.