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Depuis leur première apparition cinématographique en 1932, les zombies n’ont eu de cesse de hanter la pop culture. Près d’un siècle après et alors que 28 ans plus tard sort en salles, force est de constater que les zombies ne sont pas près d’être enterrés. Mais pourquoi ces êtres décharnés, sans sens critique ni réflexion, fascinent-ils autant ?
D'où vient notre fascination pour le zombie ? Cet être moribond, plus tout à fait mort mais pas vraiment vivant, ne connaît pas la crise. White Zombie de Victor Halperin mettait en scène les premiers zombies en 1932. Puis, Georges Romero les a propulsés sur le devant de la scène horrifique avant que le genre ne s'éteigne à la fin des années 1980. Dès le début des années 2000 pourtant, Danny Boyle fait le pari de ressusciter ces cadavres ambulants et réinvente le genre qui ne s'essoufflera plus jusqu'à la sortie du troisième opus de sa saga 28 ans plus tard, en salles le 18 juin 2025.
De The Walking Dead à Shaun of the Dead en passant par Zombieland ou The Last of Us, le genre a donné le jour à une multitude de films, séries et jeux vidéojeux vidéo au cours des dernières décennies. Qu'ils soient ressuscités par des forces obscures ou la résultante d'un virus destructeur, les zombies continuent, cahin-caha, leur petit bonhomme de chemin dans l'imaginaire collectif. Mais de quoi sont-ils le nom ?
Le zombie, un symbole de nos peurs collectives
Dans sa thèse « Dead Man Still Walking: A Critical Investigation into the Rise and Fall... and Rise of Zombie Cinema », le doctorant Kyle Bishop considère que le zombie est une métaphore des peurs culturelles d'une époque donnée. S'ils sont bien entendu le reflet de notre peur ancestrale de la mort et de la décrépitude, chaque zombie se fait la critique sociale et le miroir des peurs collectives de son époque.
Sorti en pleine guerre du Vietnam, La Nuit des morts-vivants (1968) de Georges Romero fait du zombie un reflet des horreurs de la guerre et de la transformation sociétale et morale que traversent les États-Unis.
Avec sa scène d'invasion de centre commercial dans L'Armée des morts (1978), Romero, toujours, associe la figure du zombie qui déambule en troupeau aux victimes de la société de consommation et du capitalisme tardif. Une idée reprise dans le récent The Dead Don'tt DieDie (2019) de Jim Jarmusch où les ressuscités marmonnent « Xanax », « WifiWifi » ou « ChardonnayChardonnay », cramponnés à leur smartphone. Quant aux « infectés » de la saga 28 jours plus tard, ils reflètent la peur de la maladie et de la pandémie.
Dans son essai Géographie Zombie : les ruines du capitalisme, le géographe Manouk Borzakian soulève quant à lui la thèse que les films de zombies traduisent nos angoisses face à la mondialisation et notre peur de l'autre. Quand le genre prend son envol dans les années 1950 aux États-Unis, les Américains se sentent menacés de l'intérieur par les communistes notamment.
Bande-annonce « 28 ans plus tard ». © Sony Pictures, YouTube
Un miroir déformant et révélateur de nous-mêmes
Par sa forme humaine, le zombie est donc aussi perçu comme une métaphore de la peur de l'autre. Reclus, il faut se protéger de ces hordes qui nous veulent du mal en bâtissant des forts et des frontières. Et c'est derrière ces barricades que se joue une partitionpartition tout aussi intéressante.
Ces communautés en vase clos recréées dans l'urgence avec des survivants aux profils variés sont une reproduction de la société à très petite échelle. Elles pointent alors les travers comme les valeurs de l’être humain en période de crise et nous poussent à réfléchir et à imaginer nos propres réactions si un tel scénario se produisait. Prêt à tout pour survivre, même aux plus ignobles bassesses, ou sauveur magnanime qui ne laisse personne derrière ? Que reste-t-il du citoyen quand tous les codes moraux et sociaux éclatent ? Plus efficaces qu'une thérapiethérapie, les œuvres de zombies nous tendent un sérumsérum de vérité.
Peur de l'autre, peur de soi, peur collective, le zombie est le parfait récipient où transvaser ce qui traverse l'humanité à un instant T. Et parce que la bande-annonce de 28 ans plus tard est rythmée par un poème de Rudyard Kipling récité en 1915 au moment où la Première Guerre mondiale se propageait en Europe et utilisé par les forces armées américaines pour entraîner ses soldats, on peut imaginer que la crainte d'une nouvelle guerre mondiale ait infusé dans notre société.