Ottawa accorde une subvention de deux millions de dollars pour la rénovation du Centre d'art de Percé. Le bâtiment patrimonial est occupé par le Festival international de cinéma Les Percéides qui veut en faire un lieu de diffusion et de création culturel ouvert à l'année.

La somme versée par Ottawa vient du Fond Bâtiments communautaires verts et inclusifs, qui vise à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments anciens.

Ça change tout pour le festival Les Percéides qui existe maintenant depuis 17 ans, lance François Cormier, directeur général et artistique du festival.

François Cormier est directeur général et artistique du festival Les Percéides.

Photo : Radio-Canada

Il y avait un désir de pérenniser l’organisme, l’équipe et surtout d’avoir un lieu et un ancrage permanent à Percé, c’est ce qui est le plus important dans l’évolution d’un organisme, ajoute-t-il.

Le bâtiment restauré sera écoénergétique et aura comme vocation d'offrir un lieu de création artistique multidisciplinaire accessible à l'année et non seulement l'été.

Le festival souhaite restaurer le bâtiment Charles-Robin à Percé.

Photo : Radio-Canada

Des travaux de plomberie, d’hivernisation et d’isolation seront nécessaires.

On a déjà discuté d'hiverner le bâtiment par l'extérieur, donc tout enlever le bardeaux et refaire toute l'isolation par l'extérieur parce que ça va être plus efficace, détaille François Cormier.

Le toit du bâtiment Charles-Robin.

Photo : Radio-Canada

La direction du festival n’est pas propriétaire du bâtiment patrimonial. Elle le loue à l’organisme Les bateliers de Percé, mais envisage de l’acquérir.

On va discuter. Il y a plusieurs scénarios sur la table. Est-ce que ça va être l’acquisition du bâtiment? Est-ce que ça va être une location à long terme avec option d’achat?, se questionne François Cormier.

Le bâtiment patrimonial Charles-Robin est devenu un lieu de création mythique à partir de 1956 quand les artistes Suzanne Guité et Alberto Tommi en ont fait le Centre d'art de Percé. Il avait d’abord été une grange, construite en 1820 par la compagnie Robin.

L'historien Jean-Marie Fallu

Photo : Radio-Canada

Aujourd'hui, c'est l'un des seuls témoins matériels du paysage agricole de Percé. On connaît l'histoire de Percé au niveau des pêches, mais au niveau agriculture, il se faisait quand même beaucoup d'agriculture, explique l’historien Jean-Marie Fallu, qui est aussi président de Patrimoine Gaspésie.

L'organisation du festival Les Percéides espère maintenant que la subvention fédérale convaincra le ministère de la Culture et des Communications d’investir la somme équivalente dans le projet, dont le coût total est évalué à cinq millions de dollars.

Avec les informations de Martin Toulgoat