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L’ex-enseignant Alexandre Sylvestre écope d’une peine de 16 mois de prison pour des gestes à caractère sexuel posés envers une étudiante.
Le juge Christian Leblanc a prononcé sa peine mercredi matin au palais de justice de Val-d’Or.
Celui qui enseignait l’éducation physique à la polyvalente Le Carrefour a été reconnu coupable en septembre dernier de deux accusations, soit d’avoir envoyé des messages afin d’obtenir des rapports sexuels avec une adolescente de 15 ans et de lui avoir transmis du matériel sexuellement explicite. Les gestes remontent à 2022.
En plus d’une peine de 16 mois de détention, Alexandre Sylvestre devra être soumis à une probation de 3 ans à sa sortie de prison. Il sera aussi soumis aux dispositions de Loi sur l’enregistrement de renseignements sur les délinquants sexuels pour une période de 20 ans.
En lui imposant cette peine, le juge Leblanc s’est rangé à la suggestion formulée par la procureure de la Couronne, Me Léonie Caron. La défense proposait pour sa part une peine de neuf mois de détention.
Déplorable et odieux
Rappelant l’importance de prioriser la dénonciation et la dissuasion dans les causes impliquant des victimes mineures, le juge a qualifié de déplorable et odieux l’abus de confiance perpétré par l’enseignant au fil de ses échanges avec sa victime.
Tout enseignant devrait savoir qu’un étudiant peut s’amouracher d’eux, a-t-il rappelé. Il doit éviter toute situation qui donne ouverture à une forme de rapprochement inapproprié et de bloquer à la source toute tentative émanant de l’étudiante. Le contrevenant aurait dû, dès le premier contact sur son compte Messenger personnel, refuser la demande d’amitié et clarifier le tout avec elle. Non seulement il ne l’a pas fait, mais il en a profité pour avoir des échanges de plus en plus personnels. Il a eu plusieurs occasions de se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard, mais il ne l’a pas fait.

Palais de justice de Val-d'Or (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Martin Guindon
Le juge Leblanc a aussi considéré comme un facteur aggravant les conséquences des gestes posés sur la victime.
À la lumière de son témoignage, il est évident que ces impacts sont importants, fait-il valoir. Deux ans plus tard, les torts sont visibles même si elle n’en est pas totalement consciente. Elle prend la défense de l’accusé et prend la responsabilité pour ses actes. C’est ironique et révélateur des torts causés à la victime. Elle démontre la vulnérabilité des victimes mineures et les ravages que leur causent ces infractions. Il y a un lieu de causalité évident entre les infractions et la dégringolade de la victime sur un plan personnel.
Libéré en attendant son appel
Conduit en prison mercredi, Alexandre Sylvestre pourrait cependant recouvrer sa liberté dès demain, puisque la Cour d’appel a fait savoir, en décembre, qu’elle a accepté d’examiner le verdict de culpabilité porté à son endroit.
Son avocate, Me Anne-Frédérique Girard, a soumis une demande pour qu’il soit remis en liberté pour la durée du processus en appel.