NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Une expédition de 1200 kilomètres en canot de Tadoussac à la Baie-James s'est mise en branle sous la pluie samedi après-midi devant une bonne foule.
Les 10 premiers canoteurs de cette aventure à relais ont donné leurs premiers coups de pagaie vers 14 h en direction de Waskaganish dans le Nord-du-Québec. L'arrivée est prévue pour la mi-août si tout va bien.
Les canots ont été bénis lors d'une cérémonie traditionnelle autochtone avant le départ.

Les canots ont été bénis avant le départ, sur la plage de Tadoussac.
Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier
La pluie n’a pas freiné la motivation des participants à l’expédition de canot À la mer du Nord et la fébrilité était dans l’air.
À quelques heures du début, on se sent quand même assez fébrile, enfin en tout cas, moi, je me sens fébrile et à la fois, je me sens hyper reconnaissante. En fait, depuis que j'ai mis les pieds au Québec, je me sens reconnaissante d'être là et d'avoir la chance de pouvoir rejoindre une expédition québécoise. Je suis la seule Française, donc vraiment, je me sens hyper privilégiée, a exprimé Margeault Demasles, une photographe et cinéaste qui réalisera un documentaire sur l’expédition.

Les participants à l’expédition de canot À la mer du Nord vont parcourir 1200 kilomètre en trois mois, de Tadoussac à Waskaganish. Les points en rouge représentent des escales prévues avec des activités de médiation.
Photo : Tirée de Facebook
C'est le chef de brigade de l'expédition, Bruno Forest, qui a eu l'idée de refaire le parcours de la Route des fourrures qui emprunte le Saguenay.
C'est la figure du coureur de bois qui était comme mon guide quand j'étais adolescent. Comme les Français peuvent avoir un mousquetaire ou les Américains ont le cowboy. Pour moi, il me semble que le coureur de bois pour un enfant québécois, c'est une figure qui est un aventurier, qui est un symbole de courage, d'exploration, mais qui n'est pas un guerrier. Il ne tient pas un revolver ni une épée, il tient un aviron, c'est quelqu'un qui va à la rencontre de l'autre, a-t-il raconté un peu avant le départ.

Le chef de brigade de l’expédition, Bruno Forest (à droite), discute avant le départ.
Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier
L’expédition permet aussi à des membres des Premières Nations de redécouvrir le territoire de leurs ancêtres. Des Innus, des Atikamekw et des Cris vont se relayer pendant le parcours dans des canots traditionnels fabriqués par les anciens artisans des Canots Tremblay de Saint-Félicien.
Un duo père et fils de Mashteuiatsh est du début de l'aventure, soit Francis Kurtness-Bossum et son paternel Stacy Bossum.

Stacy Bossum et son fils, Francis Kurtness-Bossum, deux Innus de Mashteuiatsh, font partie des premiers jours de l’expédition.
Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier
C'est moi qui ai entendu parler du projet. Puis ce projet-là ne pouvait pas se faire sans les Premières Nations, puis Bruno a contacté la communauté, il a fait des rencontres justement, puis il y avait beaucoup de gens de la communauté qui voulaient participer. Donc, moi et Francis, on fait la première portion jusqu'à Chicoutimi, puis ensuite il va y avoir des relais jusqu'au bout du Nitassinan. Ensuite, ça va être les Cris qui vont prendre le relais, a raconté Stacy Bossum.
Les participants vont en effet s’arrêter à différents endroits pour faire des échanges culturels, dont à Chicoutimi la fin de semaine prochaine.

Les canots ont été transportés de l’église de Tadoussac à la plage avant le départ.
Photo : Radio-Canada / Myriam Gauthier