Moins de 48 heures après avoir dénoncé les Français "brainwashés par les faits divers", Emmanuel Macron doit réagir à l’assassinat d’une surveillante dans un collège de Haute-Marne. Une séquence terrible qui fragilise un peu plus la parole présidentielle et expose un exécutif pris à revers par la violence du quotidien.

Après le meurtre d'une surveillante poignardée mortellement, mardi matin, à l'entrée d'un collège à Nogent, en Haute-Marne, les propos d'Emmanuel Macron sur ces Français "qui se laissent laver le cerveau par des faits divers" ne passent pas. Cette sortie a déclenché une vague d'indignation et le macronisme est rattrapé par la réalité.

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En effet, deux jours seulement après s'en être pris à ceux qui préfèrent "brainwasher" sur l'invasion du pays et les derniers faits divers, le chef de l'Etat n'a d'autre choix que de réagir à ce nouvel homicide. "La nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime", écrit Emmanuel Macron sur X.

Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé.

Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative.…

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 10, 2025

Des contestations de la part de l'opposition

Alors évidemment, ces mots ne passent pas et ils ne passent plus. "Quand nos dirigeants brainwashés entendront-ils enfin le cri des familles de victimes", interroge Marion Maréchal. Jordan Bardella lui aussi s'indigne des mots du locataire de l'Élysée. "Hier, vous dénonciez ceux qui brainwashent sur les derniers faits d'hiver, les Français subissent à la fois la violence d'en bas et le mépris d'en haut", dénonce le patron du RN.

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Pendant ce temps, Elisabeth Borne se rend sur place, en Haute-Marne, mais la ministre de l'Éducation nationale est, elle aussi, en mauvaise posture. Pas plus tard que samedi dernier, cette figure du macronisme disait vouloir "éviter la surenchère de mesures éculées qu'on trouve sur étagères à chaque actualité dramatique et privilégiée". La réflexion, "réfléchir, plutôt qu'agir", cette ligne, apparaît plus que jamais comme intenable.

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