"Un demi-million d’immigrés chaque année, ce n’est pas raisonnable quand nos capacités d’accueil sont saturées", a martelé Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi.

Tout juste élu président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur, a défendu une ligne d’ordre et de fermeté. Interrogé par Sonia Mabrouk lors de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, il a assumé vouloir faire "bouger les lignes" en matière de justice, d’immigration et de valeurs républicaines, esquissant déjà les contours de son projet pour 2027.

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"On ne peut pas en quelques mois effacer des décennies de laxisme"

Dénonçant une "société laxiste" issue de "l’héritage de Mai 68", Bruno Retailleau a affirmé que la perte des repères fondamentaux – autorité, respect, hiérarchie – a nourri ce qu’il appelle "la fabrique des barbares". Il a plaidé pour une reconstruction à long terme des piliers de la société : la famille, l’école, et une autorité réaffirmée. "On ne peut pas en quelques mois effacer des décennies de laxisme", a-t-il dit, tout en promettant que son projet présidentiel s’appuiera sur "une société remise à l’endroit".

Le ministre de l'Intérieur s'est démarqué du président Emmanuel Macron, qui déclarait récemment ne pas s’alarmer du nombre d’arrivées sur le sol français. "Un demi-million d’immigrés chaque année, ce n’est pas raisonnable quand nos capacités d’accueil sont saturées", a martelé le ministre. "L'immigration, dans ces conditions, n'est pas une chance. Je n'ai jamais cru à l'immigration zéro." Il a défendu une double réponse : lutte renforcée contre l’immigration illégale et réduction significative de l’immigration légale.

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