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Des familles canadiennes indiquent se faire refuser l'usage d'AngelSense, en classe, pour leurs enfants atteints du trouble du spectre de l'autisme puisque le dispositif a la capacité d'écouter, à distance, des conversations privées.
Karine Robichaud s’inquiète pour la sécurité de son fils de neuf ans, qui fréquente une école de Petit-Rocher, au Nouveau-Brunswick.
Le jeune Anthony, qui a été diagnostiqué d’un trouble du spectre de l’autisme (TSA), a tendance à prendre la fuite, autant à l’école qu’à la résidence familiale.
Quand il y a quelque chose qui attire [Anthony], que ce soit un drapeau chez le voisin, que ça soit une balle qui roule, Anthony n’a pas conscience du danger, puis il va y aller pour ça. C’est arrivé qu’il se soit sauvé de nous, ses parents. On m'a mentionné qu’à sa dernière année scolaire, il s’était enfui à trois reprises, raconte Karine Robichaud.
Dans ce contexte, la famille a équipé Anthony d’un AngelSense, un petit appareil spécialement conçu pour les enfants avec un TSA qui peut être déposé dans leur poche.
Avec ce dispositif, je suis capable de savoir où il est en tout temps, explique Mme Robichaud.

Pour son utilisation, l'appareil AngelSense nécessite un abonnement mensuel d'environ 100$, selon Karine Robichaud. Le dispositif peut potentiellement écouter à distance les conversations, ce qui pourrait compromettre la vie privée des gens à l’école.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Mais selon la famille, le District scolaire francophone Nord-Est (DSFNE ) aurait refusé la présence de l’appareil en classe puisqu'il permet d'écouter, à distance, des conversations privées.
Le problème est qu’avec la fonction d’appel, je suis capable d’entendre l’environnement d’Anthony. D’après [l’école], c’est une violation de la confidentialité, affirme Mme Robichaud.

Karine Robichaud, de Petit-Rocher au Nouveau-Brunswick, est mère de quatre enfants, dont Anthony, atteint du trouble du spectre de l'autisme (TSA).
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Elle juge que cette machine est néanmoins essentielle pour la sécurité de son fils. Elle s’est donc résolue à garder son enfant à la maison.
J’ai eu beaucoup de peine. C’est difficile de savoir que tu ne peux pas avoir ton enfant en sécurité à 100 %. Je dois garder Anthony à la maison et l’empêcher d’avoir l’éducation dont il a besoin.
Des cas semblables en Ontario
Mme Robichaud n'est pas la seule à vivre ce genre de problématique. En Ontario, Meaghan Dolomont doit composer avec une situation semblable. Son fils, qui a également un TSA, aura bientôt cinq ans.
En raison des tendances de l’enfant à fuir, Mme Dolomont a décidé de le doter d'un AngelSense à l’école.
Depuis environ six mois, en vue de sa rentrée scolaire [qui aura lieu autour du 22 septembre], j’ai expliqué au [conseil scolaire Upper Grant] que mon fils allait à l’école avec l’appareil, explique-t-elle, précisant que la demande a été refusée.
C'est frustrant pour moi, car les enfants utilisent d'autres appareils, que ce soit pour l'épilepsie ou le diabète. Ces appareils sont acceptés. Mais pour ce handicap mental, il existe un appareil qui pourrait l'aider, et [le conseil scolaire] n’est pas prêt à changer d'avis.

Meaghan Dolomont compte envoyer son fils, diagnostiqué avec un trouble du spectre de l'autisme, à l'école ontarienne qu'il fréquente, peu importe l'opinion du conseil scolaire local.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Équilibre entre sécurité et confidentialité
Le psychologue et professeur associé à l’Université Laval, Égide Royer, est un expert en adaptation et en réussite scolaire.
Selon M. Royer, les écoles canadiennes et américaines sont nombreuses à voir un problème dans la fonctionnalité d’appel téléphonique d’AngelSense, même si l’appareil est doté d’un mode école.
Il y a une modalité, qui peut être contrôlée par l’école, qui empêche la diffusion et la réception [d'enregistrements sonores] durant la période scolaire, tout en conservant la fonctionnalité pour connaître l’emplacement de l’enfant. Ça permet de respecter la vie privée des élèves et des autres personnes dans la classe, explique-t-il.

Professeur associé à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval, Égide Royer est psychologue et spécialiste de la réussite scolaire. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Cette fonctionnalité n'a toutefois pas suffi à convaincre le DSFNE, se désole Karine Robichaud, qui affirme que l'école refuse quand même l’utilisation d'AngelSense par son fils.
[Les] districts scolaires ont raison de se préoccuper de cette question. D’un autre côté, les parents ont raison [de vouloir] utiliser ces nouvelles technologies. Il faut voir avec les parents pour une forme de compromis.
L’expert propose aux parents d’utiliser d’autres formes de technologie pour observer la géolocalisation des enfants présentant un TSA.
Les deux mamans, Karine Robichaud et Meaghan Dolomont, ne souhaitent pas utiliser d’autres outils, notamment le AirTag d'Apple. Elles considèrent qu’AngelSense est plus sécuritaire, puisque le dispositif utilise le réseau cellulaire.
L'avis des milieux scolaires
Au Nouveau-Brunswick, le District scolaire francophone Nord-Est a refusé de commenter le cas de Karine Robichaud et de son fils Anthony puisque la situation est maintenant entre les mains du ministère de l'Éducation.

Environ 9000 élèves fréquentent les écoles du district scolaire francophone Nord-Est du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
La province considère elle aussi que le dispositif AngelSensesoulève d'importantes préoccupations en matière de vie privée, mais précise que les appareils permettant la géolocalisation sont permit dans certaines situations.
[L'appareil AngelSense] permet aux parents d'écouter des conversations sans consentement. Cette fonctionnalité le distingue des autres outils.
Bien que les solutions comme les AirTags puissent poser des défis dans les écoles en raison de problèmes de connectivité, le ministère surveille les technologies disponibles et s’engage à trouver des solutions qui assurent un équilibre entre la sécurité et le respect de la vie privée, déclare par écrit une porte-parole du ministère de l'Éducation du Nouveau-Brunswick, Diana Chávez.
Pour sa part, le district scolaire francophone Sud a indiqué qu’il analyserait chaque cas précis.
Si une telle demande devait être faite par une famille, elle serait analysée au cas par cas, en collaboration avec la direction de l’école et les parents, afin de trouver le meilleur équilibre entre la sécurité de l’élève et le respect de la confidentialité et de la vie privée dans l’environnement scolaire, a indiqué dans un courriel le porte-parole du District scolaire francophone Sud, Jean-Luc Thériault.
Au moment d’écrire ses lignes, le conseil scolaire Upper Grant, en Ontario, n’avait pas répondu aux demandes d’information de Radio-Canada.
L’espoir ontarien d’utiliser AngelSense
Une autre maman de l’Ontario, Krystal Cready-Good, raconte avoir travaillé pendant six mois à convaincre le conseil scolaire Limestone de permettre l’utilisation d’AngelSense par son enfant autiste.
J’aimerais beaucoup qu’il soit approuvé à l’échelle du pays, ou du moins en Ontario.

Karine Robichaud, au Nouveau-Brunswick, est sur le point d'accrocher l'appareil AngelSense sur le pantalon de son fils.
Photo : Radio-Canada / Charles-Étienne Drouin
Les élèves peuvent porter des appareils AngelSense uniquement pour la fonction de localisation. Toutes les communications bidirectionnelles sont désactivées. Une décharge est fournie à cet effet, déclare par écrit une porte-parole du conseil scolaire Limestone, Maddie Crothers.
Pour Karine Robichaud au Nouveau-Brunswick, l’espoir demeure de pouvoir, éventuellement, scolariser Anthony avec ce dispositif.
Je veux juste être capable d’aider mon enfant à aller à l’école en sécurité. Je veux aussi d’autres enfants, qui pourraient avoir besoin d’un AngelSense, mais qui n’ont pas une voix pour parler pour eux autres, conclut-elle.


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