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La colère des agriculteurs traverse le Manitoba et la Saskatchewan

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Des centaines d'agriculteurs de la Saskatchewan et du Manitoba ont exprimé leur frustration face à la crise économique et aux politiques gouvernementales préjudiciables à leur secteur lors d’un appel national à la mobilisation samedi. 

Des convois de voitures, ornés de slogans percutants comme Pas d’agriculteurs, pas de nourriture , ont perturbé la circulation à Moose Jaw, Martensville, Saskatoon et Winnipeg.

En Saskatchewan, les manifestants se sont déplacés jusqu'au centre-ville de Saskatoon pour faire entendre leur voix. 

Certains agriculteurs craignent l'instauration de nouvelles dispositions fiscales  qui s'ajouteront à une fiscalité déjà jugée trop lourde. 

Une des revendications porte sur la suspension complète de la taxe carbone, dont les agriculteurs saskatchewanais affirment subir les conséquences. 

Gary Schreiner, un agriculteur de Saskatoon, estime que ses coûts ont augmenté d'environ 250 000 $ depuis l'introduction de cette taxe. 

Mon grain vaudrait un dollar de plus le boisseau, mais il est mangé par la taxe carbone et les frais de transport , se lamente-t-il.

Le mouvement de protestation, organisé par Farmer Protest Canada, a également mis en lumière l’indignation provoquée par l'abattage récent de 300 autruches en Colombie-Britannique en raison de la grippe aviaire. De nombreux fermiers canadiens exigent plus de transparence de la part de l'Agence canadienne d'inspection des aliments.

Deux personnes tiennent, l'une à côté de l'autre, des pancartes dénonciatrices sur lesquelles on voit en gros caractères le mot « crime », le 22 novembre 2025 à Winnipeg.

Taunia Wilkinson, à droite, s'est jointe à la manifestation samedi à Winnipeg souligner le caractère « criminel» de l'abattage d'autruches en Colombie-Britannique.

Photo : Radio-Canada / Océane Kouassi

À Winnipeg, où les agriculteurs étaient nombreux à se rassembler, Taunia Wilkinson, une manifestante, a dénoncé l'ingérence excessive du gouvernement et a qualifié de criminelle la décision d'abattre les oiseaux. 

Je crois qu'aucun animal ne mérite de mourir comme ça et que les gens doivent être tenus responsables de leurs actions , a-t-elle affirmé en anglais.

Au total, plus de 40 rassemblements ont eu lieu simultanément à travers 22 villes du Canada, témoignant de l'ampleur du mécontentement. 

Le gouvernement fédéral dispose déjà de programmes d'aide, comme Agri-stabilité, et aucune nouvelle mesure de soutien n'a été annoncée suite à ce mouvement de protestation national. De leur côté, les agriculteurs, semblent déterminés à maintenir la pression pour obtenir un changement de politique.

Avec les informations d'Océane Koussi et Adrien Takoufo

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